Retour de la fugueuse...

Ah, l'étranger ! Le soleil, la chaleur, et cette ambiance si différente de tout ce qu'elle avait connu. Oui, Loevi Leroy revenait directement - ou presque - d'Afrique. Ou, pour être plus exact, de Marrakech, au Maroc. Destination privilégiée des touristes en mal de beau temps et de températures plus clémentes. Faisait trop froid et trop morne dans la vie de la Poufsouffle, elle avait eu envie de changer d'air. Et pour ça, rien de mieux que de profiter de la proposition généreuse de sa voisine à Londres.

Même si pour cela il lui avait fallu quitter en douce le château, à l'heure où tous les élèves préparaient joyeusement leurs bagages pour aller passer les vacances de Noël chez eux - pour ceux qui rentraient. Fuguer, en un mot.

Elle n'avait aucune autorisation, aussi bien de l'école que de sa famille, et c'était pour cette raison qu'elle avait fui en cachette - assez facilement, malgré ses craintes. C'était stupéfiant à quel point ils étaient peu méfiants, ici.

Enfin. Elle s'était demandé un moment si quelqu'un allait s'inquiéter de son absence, mais avait vite oublié cette idée une fois arrivée là-bas. Depuis son retour en Angleterre, cependant, c'était différent. Agathe, sa voisine moldue, lui avait bien proposée de la garder chez elle jusqu'à la fin des vacances, puis de la ramener à la gare de King's Cross, mais Loevi, victime de remords, avait préféré rentrer au plus vite. En ce dimanche 30 décembre 2007, elle franchissait les grandes portes d'entrée du château, portant ses deux valises à bout de bras et grelotant dans le froid qu'elle sentait plus mordant, de retour du Maghreb.

Elle avait eu l'intention de se rendre directement dans le bureau du directeur, afin de s'excuser pour l'inquiétude et le remue-ménage qu'elle avait probablement soulevé suite à son départ imprévu et attendre la sentence qu'il déciderait de lui infliger. Elle imaginait déjà les gros titres sur la Gazette - elle n'avait pas été informée de l'actualité sorcière durant ses vacances - annonçant la disparition d'un élève censé se trouver à Poudlard... Ça devait être une catastrophe.

Mais maintenant qu'elle était là, dans l'entrée, ses lourdes valises à la main, elle ne savait plus quoi faire. La meilleure solution était sans aucun doute d'aller voir Rosemont, mais elle avait trop honte de sa conduite pour oser le faire. Elle n'osait d'ailleurs croiser personne. Tout le monde devait avoir son nom à la bouche, cette semaine. Il était un peu idiot de penser - d'espérer - que son absence soit passée totalement inaperçue.

Ses valises tombèrent sur le sol avec un bruit sourd qui résonna dans le hall. Plus les secondes passaient et plus Loevi avait honte d'elle-même. Si elle s'était écoutée, elle serait repartie en sens inverse pour fuir les conséquences de ses actes, mais la peur et l'appréhension la clouaient littéralement sur place. Quelqu'un allait la voir, c'était sûr. Et de toute façon, suite à sa fugue, elle allait devenir le centre d'intérêt de l'école. Sans aucun doute possible. Ça c'était du potin.

Mais Loevi n'avait aucune idée de tout ce qui s'était tramé à l'école durant cette seule semaine... Ni fermeture du BDE ou du journal ni annulations de concours ne lui avaient été annoncées. Sans compter les divers changements instaurés qui en étaient la cause. Elle n'avait d'ailleurs pas encore vraiment entendu parler des deux inspecteurs qui étaient venus fourer leurs nez dans les affaires de Poudlard. Et il y avait fort à parier qu'elle aurait de gros ennuis s'ils venaient à s'intéresser à sa fugue...

Au secours.

Althéa s'était préparée à sortir dans l'air froid du matin. Elle voulait faire un petit tour dehors, s'aérer un peu, entendre les oiseaux chanter... Vous trouvez cela bizarre ? Elle, non. Elle aimait la nature, elle ne l'avait jamais caché. Dès fois, elle avait simplement envie de renouer avec cette dernière, seule à seule.

Elle traversa donc les couloirs sans faire de bruit. Ils étaient encore déserts à cette heure-ci de la matinée. Elle descendit quelques escaliers, croisa un ou deux fantômes... Puis, elle déboucha dans le hall d'entrée.
Althéa sursauta en voyant une personne se tenir au milieu de la pièce. A ses pieds se trouvaient des valises et la gryffondor se demanda qui cela pouvait bien être. Si les employés du ministère voyaient cette jeune fille ici, pour sûr qu'ils allaient n'en faire qu'une bouchée !

Althéa avança donc à sa rencontre abandonnant déjà sa promenade pour un autre jour. Elle s'approcha de la jeune fille sans faire de bruit mais s’en se cacher non plus. Quand elle fut assez près, elle l'a reconnu enfin.

- Loevi !, s'exclama-t-elle avec un grand sourire.

La jeune fille qui se tenait devant elle se trouvait être la préfète des Poufsouffle. Althéa se demanda ce qu'elle faisait là, valises presque en mains. Elle la détailla légèrement avant de comprendre que Loevi ne partait pas, non, elle rentrait !

- Mais c'est que tu es toute bronzée ! Attend, viens plutôt par là, ou tu risques de te faire prendre...

Althéa s'empara d’une partie des valise puis de sa main libre, elle tira la pouffy par le bras pour l'emmener dans un recoin du hall un peu plus à l'écart. Ici, elles pourraient discuter en paix, tranquillement. Mais Loevi semblait quand même inquiète.

- Ca va ? Tu reviens d'où ? Tu étais partie ?

-Loevi !

La-dite Loevi fit un bond phénoménal en entendant crier son nom dans le hall, produisant un effet de résonnance passablement désagréable à ses oreilles. Elle tourna vivement la tête vers la nouvelle venue. Elle était tellement angoissée qu'elle ne l'avait pas vue s'approcher. Elle esquissa un vague sourire gêné en reconnaissant une autre préfète mais, un peu nerveuse, elle ne trouva pas tout de suite de qui il s'agissait. Si elle avait simplement baissé le regard sur ses badges - ce qu'elle ne faisait jamais et lui valait bien souvent de drôles de malentendus - elle aurait pu à tout le moins savoir qu'il s'agissait d'une Gryffondor - de là, le nom venait tout seul.

Mais elle n'eut ni le temps de réfléchir ni de répondre que la jeune fille la tirait un peu à l'écart, s'emparant pour l'occasion d'une partie de ses bagages. Surprise, Loevi prit le reste et la suivit, attendant un semblant d'explication qui ne vint pas. Se faire prendre ? Pas besoin, elle voulait se rendre d'elle-même non ? C'était gentil de s'inquiéter de ça, mais peut-être un peu hors de propos, en fait.

Elle jeta un rapide coup d'œil à l'escalier de marbre tandis que la préfète l'abreuvait de questions. Althéa, voilà, c'était ça. Pas bien difficile à se souvenir. La Poufsouffle espérait qu'elle ne la retiendrait pas trop longtemps ; chaque minute qui passait lui faisait redouter un peu plus l'entrevue qu'elle s'imaginait avec le directeur. Ça n'allait pas être une partie de plaisir... Si elle était partie ?

-Euh... Oui, euh... Je... J'étais... Enfin j'ai... Maroc, bégaya-t-elle. Marrakech. Je... Je viens de rentrer...

Nouveau regard à l'escalier. Il ne fallait pas trop tarder. Ses mains commençaient déjà à trembler. Rosemont n'allait certainement pas apprécier ce tour de con qu'elle leur avait joué, et il n'allait pas la laisser s'en tirer avec de simples excuses. Toute la dynastie allait bientôt être informée de sa petite aventure et elle allait devoir en subir les conséquences.

Allez, fini l'hésitation.

-Excuse-moi Althéa mais il faut vraiment que j'aille voir le directeur, murmura-t-elle d'une voix inquiète. Je... J'aurais jamais dû partir, il faut que j'y aille maintenant, tu...

Elle hésita un instant. Allons bon, elle était grande, elle savait où se trouvait le bureau, elle n'avait quand même pas besoin d'un chaperon ! Si... ?

Sourire contrit.

-Tu veux bien m'accompagner, s'il te plaît... ?

Althéa regarda Loevi de plus pret quand elles se furent retirer dans un coin. Celle-ci jetait de fréquents regards aux escaliers comme si elle devait s'y engager sans plus tarder. La poufsouffle lui apprit d'une voix peu sûre qu'elle rentrait du Maroc. Donc, elle était bien partie. Et elle venait de rentrer.
Quelle déduction !, se dit Althéa en grimaçant intérieurement.

Elle vit alors que sa collègue préfète ne semblait pas du tout dans son chaudron. Elle crut même voir ses mains trembler. Qu'est-ce qui pouvait bien la mettre dans cet état ? Loevi se chargea immédiatement de répondre à cette question informulée. Donc elle s'était "enfuie" de Poudlard puisqu'elle n'aurait pas du s'en aller de l'école... Mais pour quelles raisons ?

- Bien sûr que je peux t'accompagner si tu veux !, s'exclama-t-elle quand sa camarade lui demanda de venir avec elle chez le directeur.

Ce n'était bien sûr pas une promenade des plus agréables, mais Althéa comprenait très bien le désir de ne pas être seule de Loevi devant leur directeur. Et puis, il fallait s'entraider entre préfets et entre amis !

- Mais après, je ne sais pas si c'est une bonne idée... Tu sais, il s'est passé pas mal de truc en une semaine... D'ailleurs, tu es partie depuis combien de temps ?

Althéa, contaminée par l'inquiètude de son amie, tourna à son tour la tête vers les escaliers. Personne. Etait-ce un bien ou mal ? Elle ne le savait pas. De toute manière, quoique déciderait Loevi, elle serait à ses côtés. Et elle comptait bien le lui faire savoir même si, avant toutes choses, elle devait lui raconter tout ce qui s'était passé pendant son absence. Après la pouffy choisirait. Mais pour cela, il fallait à Althéa savoir depuis quand elle se devait de raconter les derniers élèments.

- Et si ce n'est pas indiscret... , demanda encore la gryffondor après un petit instant, tu étais partie pour quoi ?

Loevi soupira de soulagement lorsqu'Althéa accepta de l'accompagner. Ce n'était certainment pas ça qui allait changer quelque chose à ses problèmes, mais au moins elle se sentirait moins seule le temps de monter à l'échafaud. Elle imaginait déjà l'enchaînement imparable des événements : le directeur qui râle, à juste titre, et la menace de renvoi - pourquoi pas ? - la dynastie qui apprend la nouvelle de sa fugue... les répercussions aussi bien au niveau de l'école, pourquoi pas du Ministère, tant qu'on y est, et de la famille. Une véritable catastrophe.

Qu'est-ce qui lui avait pris de faire ça, au juste ?

Althéa lui fit remarquer que se rendre chez le directeur n'était pas une bonne idée. Et alors ? Evidemment que ce n'était pas une bonne idée ! Mais ne pas y aller n'en était pas une meilleure ; en fait, elle n'était même pas envisageable. Y'avait le choix : soit Rosemont lançait une recherche de disparue au niveau national - si ce n'était pas déjà fait - soit il apprendrait qu'elle était revenue et la convoquerait sur l'heure. Il devait bien savoir qu'elle n'avait eu l'autorisation de sortir de l'école durant les vacances non ? Lui et les profs aussi. Fallait pas se leurrer, elle ne pouvait pas passer inaperçue.

-Euh je... suis partie au début des vacances. Enfin, la veille, je... Peu importe, qu'est-ce qui s'est passé ?

Elle voulait bien croire qu'il se soit passé des choses en une semaine, sauf que c'était une semaine de vacances et que généralement les vacances n'étaient pas propices aux grands bouleversements. Or à en voir la mine de la Gryffondor, il s'agissait exactement de ce genre de bouleversements. Sa panique fit un pic. Est-ce que ça avait un rapport avec elle ? Est-ce qu'ils avaient vraiment commencé des recherches, lancé elle ne savait qui à ses trousses ? Croyaient-ils qu'il lui était arrivé quelque chose ou pensaient-ils qu'elle avait fugué et ne comptait pas revenir ? Les deux ?

Elle entendait déjà les cris furieux de Rosemont lorsqu'il la verrait arriver. Oh Merlin mais qu'est-ce qu'elle avait fait ? Et tout ça pour quoi ? Pour se prendre une semaine de vacances loin de tout et de tous ! Mais quelle idiote ! Quelle idiote ! Quelle idiote ! Quelle idiote !

Elle était tellement angoissée, maintenant, qu'elle en aurait presque pleuré. Elle savait qu'elle ne voyait pas toutes les conséquences de ses actes et que ça serait terrible. Sans compter qu'elle allait avoir son père sur le dos, une calamité, pire qu'un ouragan qui s'abattrait sur l'école. Et Mark... Comment il la regarderait après ça ? Et... Et Elinor ? Oh Merlin...

-Dis-moi, dis-moi... murmura-t-elle, l'implorant presque.

*Dis-moi que tout va bien se passer pour moi... même si c'est faux...*

Loevi semblait paniquée et les réponses qu'Althéa lui avait donné n'avaient pas sembler changer grand chose. Elle nota quand même que sa collègue préfète ne lui avait pas répondu sur les causes de son départ... Mais réinsister tout de suite ne semblait pas bien venu dans cette situation. La gryffondor regarda d'ailleurs d'un oeil inquiet Loevi et ne put s'empêcher de poser la question la plus troll qu'il soit dans ces moments là...

- Ca va ?

Evidemment que cela n'allait pas ! Il suffisait de regarder son visage ! Elle devait engoisser pour son absence visiblement injustifiée. Et si elle allait vraiment voir le directeur, c'était bien que tout ne roulait pas sur des roulettes !

Althéa grimaça et enchaîna rapidemment sur un autre sujet... C'est à dire les évènements qu'ils s'étaient déroulés en l'absence de la poufsouffle. Et pour une semaine de vacances, ou même pour une semaine normale, il s'en était passé des choses !

- Et bien pour résumer, tu devais être là quand les deux zigotos du ministère sont arrivés, non ? M'ssieur Greenapple et m'dame Blueberry, il me semble... Bin, ils ont fermé le journal, les associations enfin tout le BDE, quoi... Pi, le bal du nouvel an ? Niet ! Enfin, on s'est arrangé pour le faire quand même, mais bon... C'était chaud ! Et puis, bin voilà quoi... Je crois que c'est tout... Enfin, c'est déjà pas mal je trouve !

Nouvelle grimace, cette fois-ci encourageante. Entre de tels évènements, la disparition de Loevi serait peut-être passée plus inaperçue... Ou au moins, elle passerait en seconde ligne et n'intérèsserait donc qu'à moitié leur directeur...

- Tinquiète donc pas, ils ont sûrement autre chose à faire en ce moment que répertorier tous les élèves qui sont absents ! Surtout en périodes de fêtes !

Petite pause. Quelle était la meilleure solution dans ces cas là ? Aller ou ne pas aller voir Rosemont ? Telle était la question... Enfin, une chose était quand même sûre :

- Par contre, évite d'en parler à la BRIME, hein ! Parce que là, c'est presque le suicide assuré ! Le directeur, je pense pas trop... 'Fin, je ne sais pas non plus comment il va réagir...

Petit sourire.

- Alors on fait quoi ? On va le voir ?

Grand sourire. Althéa fit un geste de révérence devant elle pour indiquer que si Loevi voulait partir dès maintenant accomplir cette corvée, elle la suivait. Et puis, ce geste servait aussi à allèger l'humeur de la conversation avec une pointe d'humour.

Non, ça n'allait pas. Mais Loevi n'avait certainement pas envie de le dire à voix haute, et puis elle espérait bien qu'Althéa soit assez maligne pour comprendre la réponse toute seule. D'ailleurs, le fait qu'elle ait posé la question prouvait bien qu'elle s'en était rendue compte. Et comme pour l'empêcher de répondre, elle s'était déjà lancée dans la liste exhaustive des événements trépidants de cette dernière semaine. Un condensé affligeant de mauvaises nouvelles.

Loevi écoutait d'une oreille distraite, plus préoccupée par son propre sort que par les déboires estudiantins de ses camarades d'école, de sorte qu'elle ne comprit pas tout de suite l'ampleur du désastre - ni la chance qui s'offrait à elle. Il fallut qu'Althéa en suggère elle-même l'hypothèse pour que les idées de la Poufsouffle se remettent en place.

-Hein ? Quoi ?

Elle semblait émerger d'un sommeil particulièrement prenant ; elle devait avoir l'air d'une folle échappée de Sainte Mangouste, nom d'un troll en capuche rouge et jaune à p'tits pois. Mais elle s'en fichait royalement ; sans mauvais jeu de mots.

-Attends attends attends, dit-elle, essayant de récapituler dans sa tête tout ce qui lui était entré dans l'oreille - et qui était aussitôt ressorti par l'autre. Tu veux dire que personne ne s'est rendu compte que je n'étais plus là ? Vraiment personne ?

Ça paraissait trop beau pour être vrai - et inquiétant aussi, dans un sens. Ça voulait dire que les élèves pouvaient disparaître de l'école du jour au lendemain sans que personne ne le remarque ; vacances ou pas vacances. Et d'un autre côté, ça voulait dire aussi que... Eh bien personne ne s'était inquiété pour elle, ni camarade de Maison ni personne d'autre. Ça faisait toujours plaisir, ce genre de nouvelles. Une moue déçue déforma sa mine apeurée sans qu'elle y prenne garde. Elle ne savait pas trop quoi penser de tout ça - et encore moins quoi faire.

-Et comment je sais si mon absence est passée inaperçue ? marmonna-t-elle. Comment je sais si les profs ne vont pas me tomber dessus pour me passer le pire savon de ma vie ?

Aucun savon ne saurait être pire qu'un savon BloodDust - ou Leroy, aussi bien - mais ça, pas la peine de le crier sur les toits de Pré-au-Lard. De toute façon, elle comprenait le sermon paternel dans le lot ; tout un art.

Elle avait le choix ; et encore, quoi qu'elle décide, la suite dépendrait presque uniquement de ce que savaient les professeurs. Et les deux zozos de la BRIME.

-Eh ! Ils ont l'air de sacrés emmerdeurs, les zigotos du Ministère, non ? Tu m'expliques comment ils peuvent ignorer que je suis partie sans autorisation ? Eux ou un prof. Je ne peux pas croire que ça soit possible. Tu imagines ce que ça voudrait dire ? Ça voudrait dire que Poudlard, c'est la foire, pire qu'un moulin à vent...

Voilà qu'elle commençait à se laisser emporter par la nervosité. Elle savait qu'elle regretterait d'être partie - pas pour le voyage en tout cas - mais même si elle s'y était attendue, elle ne pouvait rien faire contre l'angoisse qui l'empêchait presque de penser.



désolée pour le retard

Loevi semblait stresser plus que jamais. Il fallait vraiment qu'elles décident quoi faire ! Althéa reprit la parole pour lui répondre.

- Ben, en fait, j'imagine que les poufsouffles se sont aperçu que tu n'étais pas là... Mais s'ils ont été discret ! 'Fin t'as raison, avec des si, on mettrait Poudlard en bouteille !

Elle s'arrêta un instant de parler car une idée venait de germer dans son esprit... Maintenant, il ne lui restait qu'à l'arroser de détails pour en faire une fleur possible !

- Bon. Visiblement, tu n'échapperas pas à la visite chez le directeur... Mais j'ai peut-être une solution...
Poudlard envoie bien une lettre aux parents pour les prévenir des absences injustifiées ? Donc je te propose qu'on y aille et que tu dises au directeur quelque chose du genre "J'ai cru comprendre que mes parents avaient reçu un message de l'école, est-ce que je pourrais en savoir la teneur ?"...

Elle grimaça.

- Ca fait un peu trop snob comme formulation !... Mais tu vois l'idée, hein ? Et donc, selon ce qu'il te répond, tu lui expliques pourquoi tu étais absente ou tu lui dis que tu as du faire une erreur ou mal comprendre celui qui t'a dit que tes parents avaient reçu une lettre de Poudlard ! Ce qui ne plaira pas forcement non plus au directeur puisque être dérangé pour rien ne doit pas trop lui plaire ! Mais ça serait quand même bien pour toi !

Petit sourire. Althéa et ses plans ! >.<
Elle commença alors à avancer. Autant qu'elles en finissent au plus tôt !

- Tu viens ? On finit de tout décider en chemin ! Et donc, qu'est-ce que tu penses de mon idée ?