Gné? Quoi qu'il me veut lui?

... Previously on McAaron's life:

Hier, j'ai fait l'andouille avec Caleb. Nous avons trafiqué le petit-déjeuner de l'école avec un filtre d'amour. Oui je sais, c'est pas bien, et gnagnagni et gnagnagna. Le tout est que je me suis bien amusé, notamment avec mademoiselle Benet. Mais... c'est après que tout à dérapé.
Caleb a bu du thé empoisonné et il a passé la journée à tourner autour de Raines, subjugué. Et le soir, je l'ai attendu en salle commune pour avoir un résumé de sa journée... Et on a bu... et ça ne m'excuse pas, je l'ai mis en colère, j'ai dit des bêtises que je regrette maintenant et... je sais pas si j'ai pas perdu mon copain.
Pour couronner le tout je me suis fait gauler ce matin en salle commune par Reed qui a un peu compris que je décuvais sur le canapé de la salle commune... Enfin.

Now:

A présent, me voilà sac à l'épaule déambulant tristement dans les couloirs de Poudlard pour aller, bien malgré moi, en cours d'histoire. La mine triste et l'âme en peine, je soupirais comme un sombral dépité lorsqu'un elfe se planta devant moi.

"Bonjour monsieur Aaron. Whistle doit vous donner cette lettre. C'est la demoiselle Shannon O'Quelque-chose-je-me-souviens-plus-trop-bien-Whistle-est-désolé-il-fera-plus-d'effort-la-prochaine-fois, qui ma demandé de vous l'apporter. Whistle vous a cherché et a eut des difficultés à vous trouver mais vous voilà. Tenez."

Je pris la lettre et la lus d'une traite alors que le petit elfe partit en sifflotant. Shanon O'Callaghan, une jolie Poufsouffle de notre maison...





Zut elle avait dû l'écrire sous l'effet de la potion. Il me fallait trouver quelque chose pour aller la voir et m'expliquer, ou l'écouter me confesser quelque chose. Je me mis rapidement en route pour la trouver. Au diable l'histoire, je trouverai quelque chose à inventer pour justifier mon absence. Et qu'est-ce que je vais lui dire d'abord?

Après un quart d'heure de recherches, j'entrevis la damoiselle au détour d'un couloir. N'avait-elle pas cours?

Mon arme secrète? Demandez à Caleb: l'allongement du pas... 1,98m de ahuteur de mac = un pas énorme pour le grand dadais. J'ccélérais pour la rejoindre avant qu'elle ne s'échappe. La pauvre fille était toute rouge de honte, c'était compréhensible.

Et tout ça, c'est de ma faute. Bravo Aaron! Subitement, les paroles de Caleb prirent un sens tout neuf dans ma p'tite tête. C'est vrai je suis nul avec les filles. Pour les avoir, c'est simple (encore que la seule la potion a fait effet et non mon charme dévastateur ) mais après, je suis incapable d'en garder une. Et contrairement à ce que j'ai prétendu à Cal, j'ai essayé.

- Hey Shannon!

Arrivé à sa hauteur, je la pris par le bras.

- Au diable le cours, viens avec moi il faut qu'on parle.

Hésitation. Oui, mais à cette heure-ci où aller? Rusard devait rôder, la B.R.I.M.E. n'en parlons pas. Alors que faire. Sully le saurait lui... Si mes jambes vont vite, mon cerveau est nettement plus lent. Et puis...

- Je t'emmène à la salle sur demande.

Sans faire ni une ni deux, je la tirais par le bras avec une galanterie même pas feinte. Nous n'avions pas le temps.
Au septième, la voie était libre. Après avoir effectué les modalités faisant apparaître la porte, nous pénétrâmes dans la salle.

Après m'être laissé tomber dans un des deux fauteils avec la légèreté d'un géant de Transylvanie, je pris mon temps et attendit que Shannon prenne la parole. La cheminée dégageait une douce chaleur qui serait forcément une alliée pour pousser à la confidence. Que la belle ne prenne pas peur car c'est moi qui ai le plus de choses à confesser dans l'histoire.

Silence ponctué par quelques hésitations de la jeune Poufsouffle à parler. J'en déduisis que c'était à moi à commencer. Aussi, je décidai d'y aller par un geste choc. La lettre, je la déchirai et me levai pour la jeter au feu. Ce n'est pas Shannon que je jette. Je ne la dénigre pas. Je ne me moque pas et j'aimerais qu'elle le comprenne.

- Shannon...

Plus facile à faire qu'à dire.

- Shannon, bien que ta lettre me fît extrêmement plaisir, je suis sûr que tu l'as écrite hier et que tu m'as subitement trouvé charmant au petit-déjeuner.

Relation entre les deux?
Si elle comprend elle est forte.

- Hum... De rien, c'est le moins que je puisse faire.

Dans le mur Nord de la salle apparut une fenêtre. Je me levai rapidement pour essayer de connecter mes deux neurones. Différentes options s'offraient à moi: tout avouer à la demoiselle au risque de me faire courser jusqque chez Rusard. ou alors, ne rien dire et feindre de ne pas savoir comment tout ça lui est arrivé. Enfin, je pouvais essayer d'en profiter pour essayer de la séduire... mais ça non, c'était hos de question.

Je ne savais pas quoi faire alors, je m'en remis à la bienveillance d'Helga Poufsouffle... Il fallait que je fasse confiance aux qualités qui m'avaient envoyées dans cette maison.

Je retournai auprès d'elle et mis un genou à terre.

- Shannon, je sais comment tout cela est arrivé. Mais...

Je ne savais vraiment pas comment lui dire ça! Personne n'a encore eu l'idée d'inventer un sort révélateur de trollerie? Non? Ben ça m'aurait bien aidé sur le coup!

- Shannon, aujourd'hui, je ne dois pas voir d'importance à tes yeux. Je ne le mérite pas, d'autant plus que c'est à cause de moi que tu as passé une sale journée hier.

J'aurais peut-être bien fait, sans doute très bien fait même, d'en rester là et de partir. Mais je suis un bon Poufsouffle et même si je suis un peu déluré, je lui devais la vérité.

J'avais toujours mon genou à terre et mes yeux perdus dans le vague. C'est plutôt rare quand je suis dans cet état là. Mon grand père Orson vous dirait que ce n'est jamais bon signe, et il aurait eu raison.

- Si ça l'est. Ecoute-moi.

Eclaircissement de la voix.

- Hier matin j'ai trafiqué les bols de thé au petit-déjeuner en y versant un philtre d'amour. Au départ, c'était juste pour rire mais... Je regrette maintenant.

Exit Caleb de tout cela.

- Donc je suppose qu'hier matin tu as été empoisonnée et que tu m'as regardé juste après avoir plongé le nez dans un bol de thé. Je suis désolé. C'était pour mettre la B.R.I.M.E. dans la bouse. Et maintenant, c'est moi qui le suis. Ils ne vont certainement pas tarder à mettre leur baguette sur moi.

Claque ou pas claque?

- Quoi qu'il en soit, je suis sûr au moins d'une chose: si un jour tu écris une lettre pour un mec et qu'il est assez intelligent pour te trouver jolie... Enfin bref, s'il est moins troll que moi et qu'il en pince pour toi, il ne trouvera pas ta lettre stupide, loin de là.
Je suis désolé, j'ai pas l'habitude de dire des choses comme ça.

Ca non, c'était aussi mièvre que ce que je reprochai à Caleb hier soir. Mais le problème, c'est que je le pensais. Vas-tu basculer du côté marshemallow de la force toi aussi?