Lucille Orthosiphon [Métamorphose]

La salle de métamorphose était vide, seul le bureau du professeur était encore là, seul, perdu au milieu du podium. Toutes les affiches, accessoires ou portrait de tableau susceptible de souffler la moindre réponse aux élèves avaient été déplacer.

Dans le couloir, à l'entrée de a salle de métamorphose, ces mêmes cadres ne manquaient de commentaire, de raillerie, ou même de tentative de diffuser des fausses informations en leur citant les réponses d'un sujet imaginaire. Ce n'était pas pour arranger le stress que devait subir les élèves examiner sur cette seule matière. Saurait-il gérer leur appréhension?

Le professeur McGonagall patientait derrière le bureau, évaluant le défilé d'élèves.
Elle avait installé face à elle un parchemin. Sur celui-ci était noté les indications que devraient suivre l'élève.

-Bonjour Miss Orthosiphon.
La personne qui vous a été désigné est le professeur Rogue. Qui ne devrait plus tarder. A partir du moment où il pénétrera dans la salle, je tournerai ce sablier et vous aurez quinze minutes. Bonne chance.


Sur le parchemin, il y a écrit:








Vous devez changer la couleur des cheveux d'un autre élève de l'école - cet élève vous sera désigné d'office- à l'aide de vos connaissances.
Le changement de couleur doit être radical.



Béquille obligatoire interchangeable avec une des deux béquilles facultatives :
Interdiction de se servir deux trois lettres, à vous de les choisir. Elle ne doivent pas se suivre dans l'alphabet.


Béquille facultative :
Interdiction de se servir de la moitié d’une ligne du clavier, celle qui comporte les lettres de « q » à « m ». C’est-à-dire que vous ne pouvez pas utiliser la moitié des lettres de cette ligne, soit « q, s, d, f, g », soit « h, j, k, l, m »


Béquille facultative :
Interdiction de se servir de l’intégralité de cette même ligne du clavier, soit les lettres « q, s, d, f, g, h, j, k, l, m »

Le texte doit faire au minimum 8 lignes.

Spoiler:

J'ai écrit sans faire attention aux contraintes imposées (ni à l'orthographe, d'ailleurs), mais je suis sure qu'en cherchant bien il y a quelques lettres qui n'apparaissent pas. De toute façon, vu que je n'étais pas motivée à écrire quoi que ce soit, si ça ne convient pas j'm'en fous !


Lucille arpentait le couloir menant à la salle de Métamorphose, en attendant de passer son oral. Rester immobile, comme certains élèves également présents, lui semblait impossible, tant l'angoisse et le stress la rongeaient, et d'ailleurs la marche est propice à la réflexion. Justement, elle se demandait ce qu'elle ferait une fois qu'elle serait à l'interieur : quel type de métamorphose allait-on lui demander, faudrait-il réciter une leçon... Et si elle échouait, que ferait-elle ? ...

" - Pssssst " lui souffla-t-on.

Elle se retourna, chercha qui l'appelait... mais ne vit personne. Les étudiants étaient concentrés sur leurs révisions de dernière minute, et à part eux, il n'y avait qu'elle.

*Et maintenant, voilà que j'entends des voix ! Arg, je suis mal partie...*

" - Hey, p'tite, j'suis là... Lève la tête !! " entendit-elle encore.

Après une courte hésitation, ses yeux se dirigèrent vers le haut du mur face auquel elle se trouvait. Accroché de travers, un tableau représentant un homme assez âgé, observait la jeune Serdaigle affolée.

" - Bonjour, tu ne me reconnais pas ? On est ensemble en métamorphose : mur de droite, quatrième tableau en partant de la gauche, rangé du milieu... "

Lucille en resta perplexe, et ne répondit rien.

" - La vieille McGonagall m'a décroché, elle a peur que je ne souffle la réponse aux examens à ses élèves... Comme si j'étais capable de tricher ! "

Il marque une pause avant de reprendre :

" - Tous les ans, c'est le même examen, alors tu comprends, les réponses, je les connais ! Ah... j'en ai vu passer des têtes ici... Le pire : ceux qui pleurent en sortant parce qu'ils ont échoué ! Tu as bien révisée, toi, au moins ? " lui demanda-t-il, d'un ton ironique.

Et justement, Lucille préférant griller en enfer plutôt que de métamorphoser, avait oublié de réviser cette matière... Et curieusement, son oral ne portait sur nulle autre chose. L'homme peint paraissait gentil, peut-être pourrait-il l'aider, en lui soufflant le sujet, en lui donnant le thème, en... C'était pas vraiment tricher...

" - Ben euh... Justement... Je... Euh... J'ai... " bredouilla-t-elle.
" - Tu n'as pas révisé ?? " dit-il, tragique.
" - Non... " répondit la fillette, étouffant un sanglot.
" - Ah... Ma pauvre petite... Tu es mal, vraiment mal partie... C'est... Q'allons nous faire ? " continua-t-il son discours, inquiétant plus que de raison, la blonde enfant, qui regretta subitement ses nuits blanches à Serdaigle.

Alors qu'elle était prête à s'enfuir en pleurant, tant qu'à avoir une mauvaise note, autant mettre un absence injustifié à côté du zéro, elle dirait qu'elle se sentait mal, qu'elle a avalé un chardon et qu'elle ne digère pas les épine, que... ça l'excuserait un peu ; le personnage mural illumina son cadre en offrant un large sourire au peuple du couloir. Lucille le prit pour de la compassion, il ne s'agissait qu'un rire de sadique de satisfaction : il tenait sa proie.

Le tableau n'était pas un "gentil", au contraire, il aimait à voir souffrir les jeunes, surtout en période d'examens. Tous les ans, il déstabilisait les plus jeunes, afin de les voir pleurer en sortant de la salle de classe. Vivre sur une toile n'est pas tous les jours distrayant ! Et Lucille, naïvement ne s'était pas méfié de lui, elle lui demanda même de l'aider. D'abord, il fit mine de ne pas vouloir ! Il faut travailler toute l'année, une bonne note se mérite ; puis il lui dit qu'elle était charmante, que ça lui servirait de leçon, qu'il fallait qu'elle promette de toujours réviser, et de devenir l'année suivante première en métamorphose, et quand elle accepta...

" - Bien, alors parcce que c'est toi... Mmh, il ne faut surtout pas que ça se sache, sinon ils vont me jeter aux flammes ! ... Ah, jamais je n'ai triché... Bon, personne ne nous regarde ?? Apprcohe ! " marqua-t-il un semblant d'hésitation.

" - Connais-tu le sort aguamenti ? " chuchota-t-il.
" - Hum... Rah, je ne sais pas trop... Je l'ai déjà entendu quelquepart, mais... "
" - En métamorphose, c'est en métamorphose que tu l'as entendu ! " la coupa-t-il.
" - Mmh, surement... "
" - Si si, je t'assure, c'est là ! Bon... C'est un sort qui va t'aider ! Je ne vais pas te donner le sujet, comme ça tu auras l'air surpris ! Donc, tu regardes les consignes, et lorsque tu devras agir, tend ta baguette vers la professeur(e) et dit aguamenti ! Compris ?? "
" - Euh... Oui ! Mais ça fera quoi ? "
" - Je ne vais pas tout te dire, quand même ! Et maintenant, ne reste pas vers moi, il ne faudrait pas qu'on nous acccuse... Rappelle toi juste : aguamenti. "

Lucille remercia l'homme du cadre, et se dirigea vers la porte d'examen, heureuse de connaître la réponse avant qu'on ne lui pose la question. En attendant son tour, elle observa les élèves sortants de la salle et ceux qui restaient. Elle s'en amusa, avant elle était comme eux, mais maintenant... Elle savait !

Lorsque vint son tour, elle salua discrètement son nouveau caramade, et entra rejoindre McGonagall et ses parchemins.

La professeur lui expliqua que Rogue allait être l'élève qui devrait subir la métamorphose...

*Rogue ? Un élève ? J'ai raté un truc, ou ?*

Mais le temps n'était plus propice aux songes, car déjà le nouvel étudiant :\ compléta le trio. Il chercha à perturber Lucille, normal, il était là pour ça... Et normalement il aurait réussit, mais elle savait quoi faire : Rogue ou pas Rogue, le sort était le même.

Comme il ne fallait pas qu'on devine sa discussion avec la peinture, elle fit mine de réfléchir à la manière de teindre les cheveux de son professeur. Puis, visant Rogue de sa baguette, elle se souvint que le tableau avait parlé de professeur et non d'élève, et s'il connaissait l'examen il ne devait pas savoir que c'était un enseignant qui serait désigné pour lui faire face. Aussi, elle se tourna vers la femme au bureau, et avec la plus grande assurance lança :

" - Aguamenti ! "

Quelle ne fut pas sa surprise de voir une partie de la pièce innondée... Elle avait du se tromper ! Peut-être qu'il fallait viser Rogue...

" - Oups... Désolée pour les parchemins... " dit-elle plus pour elle que pour McGonagall.

Puis, en visant Rogue elle renouvela le sortilège ; et ce n'est qu'une fois les deux professeurs trempés qu'elle comprit son erreur...

Un sourire gêné, elle recula lentement en direction de la porte. Puis, après l'avoir traversé et claqué, c'est en courant qu'elle regagna sa chambre dans la tour ouest...



Note : 18/23 + 3/3 = 21/26 en estimant que vous ayez choisi les lettres W, K et Y.
Belle imagination. Et Pauvre Professeur Rogue