Ce matin, en se levant, Althéa avait le cafard. Elle n'avait pas envie de se lever, pas envie de voir les autres, pas envie d'aller en cours... Elle n'avait même pas envie d'amuser le monde avec une ou deux idées plus farfelues l'une que l'autre
(heureusement que cela n'a pas durée ^^). Bref, lorsqu'elle se réveilla, elle n'avait qu'une envie celle de rien. Pourtant, elle n'avait même pas encore posé son pied gauche par terre. Elle grommela intérieurement.
Elle cacha sa tête sous sa couette et son oreiller. Elle ferma les yeux et écouta la salle commune se réveiller peu à peu. Elle avait la drôle impression d'être retournée chez elle... à la ferme. Les élèves en se levant faisaient les mêmes bruits qu'une bascours. Ils piallaient. Ils chantaient pour célèbrer le matin comme de petits coqs. Quoi que le coq est certainement un cousin lointain du gryffon, c'était peut-être pour cela... Il y avait aussi que des vaches qui étaient arrivées par miracle à monter les escaliers, dirent le mot de passe et que maintenant elles étaient là : "Mais heu ... arrêteuu !!".
Elle essaya d'enfoncer sa tête mais elle entendait encore les oies, les poules, et même les cochons qui grognaient, les ânes qui rigolaient ... Elle se demandait qui pouvait avoir un rire pareil : hi han hi han ... En tant que préfète, elle avait le droit de punir à cause d'un rire qui l'agaçait ? Sûrement pas, mais c'est dommage. Il y avait aussi comme des chevaux qui projetaient leurs sabots sur les murs qui tremblaient et un troupeau de chèvre qui broutaient le plancher au dessous d'elle...
C'était même pire qu'une bascours !!
Althéa n'avait qu'une envie maintenant : celle de descendre et de crier le plus fort possible pour les faire taire, les faire arrêter de bouger de partout. Elle avait besoin de tranquilité. Elle serra sa couette le plus fort possible pour essayer de se calmer. Elle avait ses ongles qui commençaient à lui rentrer dans la peau...
Purée de petit pois tordus qui sont aussi rouges que ce que je vois !!Elle se leva soudainement, saisit son oreiller. Elle regarda le mur en face, elle commença à faire un geste pour le lancer sur le mur le plus fort qu'elle pouvait. Mais elle se retint et le reposa lourdement qur son lit. Depuis qu'elle était arrivée à Poudlard, elle avait déjà fait explosé environ une trentaine d'oreiller en les jetant ou en bataille. Elle essayait donc maintenant de les conserver le plus longtemps possible. Celui-là, elle l'avait depuis une grosse semaine, ce qui était peu...
Bref, elle en avait par dessus le ciboulot de tout ce bruit. Elle se dirigea donc en pyjama c'est-à-dire seulement avec un grand T-shirt usé, determinée vers la grande pièce, descendit les escaliers quatre par quatre... Elle s'apprêta à parler... lorsqu'elle remarqua qu'il n'y avait plus personne. Ils étaient tous déjà parti.
Impossible, songea-t-elle. J'ai été trop lente ? Peut-être que je me suis rendormie entre temps ? Oulala, c'est grave à ce niveau là !N'ayant pas envie, de remonter, elle s'installa dans un fauteuil. Elle commença à réfléchir mais tout ce qui lui venait était noir, sombre, moche... Elle grogna, elle avait horreur de se sentit comme cela :
- Toi, tu as le cafard, ma fille. Il fallait qu'elle trouve quelque chose pour s'occuper. Soudain, elle se demanda d'où venait cette expression : "avoir le cafard". C'est étrange ! Pourquoi avoir choisit cette bestiole là plutôt qu'une autre ? Althéa ayant trouvé une occupation on-ne-peut-plus intelligente se sentait mieux. Elle allait devenir la Sherlock Homes du cafard. Elle prévoyait déjà : observation à la loupe, dissection, liste de toutes les habitudes vestimentaires, lingouistiques..., ses rapports avec ses voisins...
Où pourrait-elle en trouvé ? Le plus probable lui sembla dans les couloirs et escaliers
dont le ménage était fait très souvent. Elle remonta donc vers son lit. Elle enfila sa salopette, attrappa une chocogrenouille de sa réserve qu'elle dévora... Elle prit une loupe, des aiguilles, un scalpel, un petit carnet et un crayon qu'elle cala sur son oreille. Elle ne savait pas trop quelle heure il était mais aucune importance.
Elle sortit de la salle commune et commença à fouiner dans les couloirs. Elle chercha longtemps et le cafard lui revenait peu à peu ... Oui, il y avait bien un cafard qui venait peu à peu vers elle !! Il marchait doucement contre le mur. Elle fit une approche tout en douceur
(m'étonnerait que le cafard en pense pareil). Est-ce que je le tue ? Non, je ne sais pas si je vais en retrouver un avant un moment. Mieux vaut le suivre discrètement sans qu'il sans rende compte. Althéa se mit donc à quatre pattes pour suivre le cafard. Elle marcha un moment tout doucement
(et oui un cafard cela avance pas vite), un long moment même. Il devait sûrement faire nuit dehors maintenant. Mais elle ne faisait que fixer l'insecte sans penser à ce qui l'entourait. Elle notait deux ou trois informations :
- Citation :
- Le cafard noté X, a croisé une mouche. Il ne l'a même pas salué : il n'est pas sociable. Il s'est arrêté pour manger un truc difforme, je dirais une vieille miette de ... papier maché !! : il n'a aucun goût. Il fait ses besoins n'importe où et assez souvent : aucun sens de l'hygiène.
Ses recherches en étaient là. Lorsque ses mains cognèrent autre chose, un cafard géant qui serait venu défendre celui qu'elle pistait ?? L'horreur, soudain, l'insecte parla :
- Tony c'est toi ? Je trouve que t'as grossi étrangement...Trop surprise qu'il parle, elle se redressa vivement sur ses jambes, trop vivement ! Elle entendit splatch : elle venait d'écraser X son objet d'étude !! Horreur et damnation ! Impossible, comment avait-elle put faire cela ? Elle se pencha et ota sa chaussure pour regarder le cadavre de X. Il était inutilisable : on ne distinguait pas la tête des pieds. Il ne lui restait plus qu'à en trouver un autre.
Elle jeta alors un coup d'oeil au gros insecte qui n'était autre qu'un être humain... un pouffy si elle voyait bien
(ce qui n'était pas le cas puisqu'il faisait sombre et qu'elle avait passé sa journée à regarder à dix centimètres de sa tête). Elle lui fit un petit sourire.
- Non, je ne suis pas Tony et je n'ai pas grossit. C'est Althéa et toi, comment se nomme notre cher pouffy ?