[TP planètes]Stonebridge (Sd) et Mateo (P)

*Cette soirée était consacrée au TP d'Astronomie, TP qui aurait lieu en binôme avec Jonathan, son ancien camarade du BDE. C'est pourquoi il avait préparé toutes les affaires nécessaires dans son sac et qu'il avait emporté son télescope.

Il montait tranquillement les marches qui menaient à la tour d'astronomie, songeant que son camarade devait déjà être en haut et qui cela n'était pas le cas, il saurait le retrouver parmi les groupes installés. La vieille porte de bois était ouverte, donnant vu sur la salle de classe ou seules quelques rares bougies brûlaient, afin d'éviter d'avoir trop de lumière parasite lors des observations.

Quelques murmures se faisaient entendre depuis l'extérieur, qu'il ne tarda d'ailleurs pas à atteindre. Il pu apercevoir Jo en train d'installer son télescope et d'y effectuer les réglages de bases. Ne voulant pas les retarder plus il posa son sac et son instrument à proximité de celui du Poufsouffle, se mettant lui même à tourner une molette par ci et une vis par là.

Il jetait un coup d'œil au travers de l'objectif quand Jo fit remarquer qu'ils pourraient n'observer que les planètes les plus faciles… A vrai dire il n'avait pas vraiment l'impression d'avoir le choix quant à sa réponse mais la lassitude qu'il pouvait éprouver ce soir fit qu'il ne chercha pas à lui faire changer d'avis. Il releva juste la tête dans sa direction et acquiesça d'un hochement.*

-On peut commencer par Saturne…

*Il fouilla rapidement dans ses affaires, pour en ressortir un petit calendrier assortit d'une carte du ciel. Il y jeta un coup d'œil pour vérifier qu'il n'allait pas dire une ânerie et reposa le parchemin.*

-Oui c'est bien Saturne. On devrait pouvoir l'observer sans trop de difficulté cette nuit et avec un peu de chance elle nous révèlera aussi certains de ces anneaux.

*N'attendant pas de réponse il fourra à nouveaux ses mains dans son sac et en extrait un parchemin vierge, un vieux livre pour support et l'encrier accompagné de sa plume. Il posa le tout assez prêt de sa lunette, lunette qu'il orienta en direction de la planète grâce aux coordonnées indiquées sur le premier papier qu'il avait sortit et finit par plonger son regard dans le ciel étoilé.*

*Lorsque que Jon fit remarquer que l’idée était bonne mais qu’il n’arrivait pas à voir les anneaux, Mickael se rendit compte que malgré le fait qu’il avait son œil vissé contre la lunette, il n’en observa pas pour autant Saturne. En fait il était resté prostré ainsi depuis quelques instants déjà, ne faisait pas attention à tout ce qui pouvait bien se passer à coté.

Il essaya de cacher tant bien que mal l’effet de surprise qu’avait eu sur lui la prise de parole de son camarade et acquiesça à sa remarque. Il s’en retourna ensuite à l’observation de la planète très connue pour ses anneaux.

Après cinq minutes d’observation, il quitta la vue de l’astre et se saisit de sa plume. Il inscrit de sa plus belle écriture le nom de la planète observée en tant que titre et commença à annoter les résultats de sa première observation. Comme il était indiqué dans les livres, il pu rapidement voir que la planète était relativement aplatie au niveau de ses deux pôles. Cela donnait une forme plutôt curieuse à la géante gazeuse mais pouvait néanmoins lui conférer un certain charme.

Il retourna ensuite au près de sa lunette pour mieux voir cette fois les anneaux qui entourent la planète. Bien que depuis la Terre et avec une simple lunette il soit difficile de les différencier, il y avait au moins deux anneaux que l’on pouvait assez aisément distinguer. Ces derniers ne portent pas de nom spécifique mais la séparation qui les marque est appelée division de Cassini, du nom de l’astronome qui la découverte…

Mickael ajouta ces quelques remarques sur son parchemin, tout en précisant avoir pu les apercevoir. Il griffonna ensuite quelques données concernant la planète Saturne, comme son diamètre, sa distance par rapport au soleil ou encore sa composition connue ou supposée.

Constatant qu’il n’était pas bien partit pour rendre un compte rendu convenable avec le parchemin actuel, il décida de terminer tout d’abord ses observations et de le rédiger par la suite au propre. Il ne devrait pas avoir de problème avec le temps, en tout cas il l’espérait.

Se faisant il déposa l’encrier sur le parchemin afin d’éviter que ce dernier ne se fasse emporter par la légère brise qui traversait la soirée. Il reprit sa place derrière sa lunette, se renseignant sur la position d’une autre planète. Il comptait voir Mars mais d’après le relevé la planète rouge n’était pas visible de ce coté de la tour. Il se releva donc, se saisit du nécessaire pour écrire ainsi que du parchemin, et donna une petite tape à Jonathan.*

-Excuses moi…juste pour te dire que je vais prendre des notes sur Mars mais faut que j’aille de l’autre coté. Histoire que tu le sache et que tu ne me cherches pas aplati en bas de la tour.

*Bien qu’il avait dit cela pour plaisanter, sa voix n’en laissa rien paraitre ni même son expression faciale. Il était las et souhaitait parler le moins possible, finir son TP le mieux et le plus vite possible, et enfin rejoindre son lit douillet. Il prit de sa main libre la lunette astronomique et se dirigea à l’opposé de sa place actuelle. Il passa par le coté nord de la tour, en prenant bien garde de ne pas déranger les groupes qui étaient installés ça et la, en travers de son chemin.

Arrivé de l’autre coté, il reposa tout son matériel et se mit tout de suite à l’ouvrage. Les réglages furent vite fait mais tout de même avec grand soin.
Il examina la planète du dieu de la guerre, autant pour les Grecs que pour les Romains, sous toutes les coutures possibles, mais du se rendre à l’évidence que la faible puissance de l’objectif limitait fortement la précision et l’intérêt de l’étude de l’astre. Certes il avait pu constater que la planète était bel et bien rouge et avait pu deviner les calottes de glace d’eau et de dioxyde de carbone qui se situaient à chaque pôle, cependant rien de plus alléchant que cela.

Moins déçu que ce qu’on pourrait penser, il s’en retourna à son parchemin, se disant qu’il en aurait plus vite fini ainsi. Il nota quelques lignes sur ce qu’il avait pu voir, a grand renfort d’artifices pour rallonger un peu le texte maigrelet. Suivirent quelques informations de bases données par le professeur Sinistra et d’autres dont il avait déjà connaissance, soit dans sa tête, soit sur des parchemins qu’il avait rédigés après de multiples recherches à la bibliothèque.*

*Toutes ses observations étant faites, Mickael se releva et alla jeter un coup dans la salle de classe afin de voir ou en était le sablier. Plus de la moitié du sable avait rejoint le bulbe du bas mais le temps restant devrait être suffisant pour rédiger son compte rendu. Se faisant, il s’assit à coté de sa lunette, sortit toutes les notes prises à la bibliothèque et commença la rédaction de son devoir…*

Fan de McGo a écrit:

Saturne

Il s’agit de la sixième planète du système solaire, en partant du soleil. Elle fait partie des planètes dîtes gazeuse, d’où sont surnom de géante gazeuse. Elle est la deuxième la plus imposante du point de vue de sa masse et de sa taille, juste derrière Jupiter. Outre cet aspect, cet astre possède deux autres spécificités qui la différencient des autres : sa forme ellipsoïdale et la présence d’anneaux (bien que cette particularité n’est pas une exception absolue dans le système solaire mais ils sont beaucoup plus facilement observable que les autres).
Contrairement à d’autres de ses sœurs, Saturne ne possède pas de couleur typique.

Saturne en quelques chiffres :

Masse : 5,6846×1026 kg
Diamètre équatorial : 120 536 km
Vitesse orbitale moyenne : 9,6446 km/s
Température moyenne à la surface : 143 K (soit -130,15° Celsius)


Saturne est une des huit planètes que compte notre système (anciennement neuf, avant le retrait de Pluton). Elle est parfaitement visible à l’œil nu, à condition de savoir se repérer, et est donc connu de l’homme depuis fort longtemps. Cependant ses célèbres anneaux restèrent inconnus jusqu’à ce qu’un moldu du nom de Galilée ne les observe en 1610. A ce moment il n’a aucune idée de ce qu’il peut bien s’agir et il faudra attendre qu’un autre astronome très connu dans le monde moldu, un certain Huygens, observe la planète au moyen d’un télescope plus puissant pour que la communauté scientifique de l’époque ne puisse apprendre qu’en fait ils avaient affaire à des anneaux. On était alors en 1656. Le monde moldu du attendre jusque dans les années 1970 pour connaitre leur composition exacte, laissant place à un débat pendant presque trois siècles. En revanche dans le monde des sorciers il ne fallut qu’attendre les observations de l’allemand Horst Kotzebue en 1698 pour savoir que les anneaux étaient constitués, en partie, de blocs de glace. Certes on était encore loin d’en connaitre la composition exacte mais le travail des astronomes sorciers fut grandement facilité par la magie.

Les caractéristiques physiques de Saturne :

Comme dit précédemment, la planète est relativement aplatie au niveau de ses pôles, comme le montrent les données mesurées dans les deux mondes. De plus la comparaison de l’aplatissement (mesure de l’ellipticité) de Saturne avec celui de la Terre par exemple, donne un ratio de 29, soit la démonstration flagrante de la forme très ellipsoïdale de la planète.
Ce phénomène s’explique assez simplement, lorsqu’on connait les mécanismes régissant le monde de la physique à l’échelle astronomique. Tout le monde sait que les astres ne restent pas fixes mais sont en perpétuel mouvement, et ce à différent niveau d’observation. En ce qui concerne les planètes, on sait très bien qu’elles possèdent une orbite autour de leur(s) étoile(s) respective(s). Il s’agit de la rotation. De plus une planète possède également une rotation, outre celle autour de l’étoile, sur elle-même. Les effets conjugués de ces deux mécanismes provoque un effet de centrifugeuse sur l’astre, par le biais de la force centrifuge. Bien qu’il ne s’agisse que d’une force fictive, elle en possède néanmoins des effets réels, à savoir que la zone équatoriale aura tendance à former un bourrelet, à s’étendre alors que dans le même temps les deux pôles subiront une compression et s’aplaniront. On obtient donc par la force centrifuge une planète à la forme non plus sphérique mais elliptique.
Si l’on prend en compte la masse conséquente de Saturne on comprend aisément que l’effet centrifuge (et donc l’aplanissement) est assez prononcé sur cette planète, sachant que la masse est une des données rentrant en compte dans l’application de cette force.

Les anneaux de Saturne sont restés très longtemps un mystère pour les astronomes du point de vue de leur composition mais aujourd’hui nous sommes en mesure de dire comment sont constitués ces derniers. En réalité il reste encore une inconnue, celle de leur origine. La théorie la plus valable de nos jours est celle d’un moldu français. Elle consiste dans l’idée qu’une des lunes de Saturne se serait trop approchée de la limite de Roche (du nom de cet astronome), limite où l’effet gravitationnel d’un astre sur un autre en orbite autour de celui-ci (forces de marée) est si fort qu’il réduit en poussière l’objet en orbite.
Il faut tout d’abord savoir qu’il existe plusieurs anneaux, au nombre de sept, et qu’ils sont séparés par différentes divisions, portant chacune un nom spécifique. Ces anneaux ont des structures similaires pour la plupart et sont composés de la même manière. Le seul anneau qui fasse défaut, est l’anneau F. Celui-ci ce distingue des six autres par sa composition très spéciale puisqu’il n’est pas formé d’un seul anneau mais en fait d’une multitude qui sont noués entre eux. La force gravitationnelle est supposée responsable de cette particularité.
Tous les anneaux sont composés de particules de silicates, d’oxyde de fer et de particules de glace. Ces dernières voient leur taille varier de celle du grain de poussière à celle d’une automobile. Il est évident que le nombre de particules est impossible à déterminer tant la quantité est énorme.
Les différents anneaux s’étendent chacun à une distance spécifique de Saturne. Ils possèdent des diamètres variables mais sont tous d’une épaisseur plus ou moins égale à 1 km. Seul l’anneau E, le plus externe, possède une épaisseur plus importante pouvant aller jusqu’à 60 000 km.

La composition de l’atmosphère de Saturne est assez proche de celle qu’on retrouve sur Jupiter. On note la prédominance de deux éléments : l’hydrogène qui représente 93% de l’atmosphère et l’hélium qui en représente 5%. Bien que ce dernier chiffre puisse paraître ridicule fasse à celui de l’hydrogène, il est tout de même bien supérieur à tous les autres éléments présents dans l’atmosphère (voir tableau de la composition atmosphérique saturnienne).
On peut observer occasionnellement la présence d’énormes nuages au niveau de l’équateur, nuages qui sont en fait des orages.
La ressemble atmosphérique avec Jupiter est aussi marquée par la structure de celle-ci. On suppose qu’elle se compose de trois couches successives mais rien n’est sûr puisqu’aucune donnée n’a encore pu être récupérée à ce jour. Cependant il est sûr, et facilement observable par ailleurs, que la partie supérieure de l’atmosphère est structurée en de nombreuses bandes. On peut les distinguer très facilement sauf au niveau de l’équateur, zone où elles prennent des largeurs plus importantes. L’origine des ses bandes est du aux forts vents qui balayent la planète, eux même indus à la forte chaleur que dégage le cœur de l’astre, chaleur qui joue sur les pressions atmosphériques.

Tout comme l’atmosphère, le cœur de Saturne est en grande partie composée d’hydrogène, sous les trois formes physiques possibles. Les trois couches se répartissent de la manière suivante, de la périphérie vers le centre : hydrogène gazeux, hydrogène liquide et enfin de l’hydrogène métallique. Ces trois couches ceinturent le noyau rocheux de la planète, dont on suppose qu’il est composé principalement de silicates et de fer.

La composition de l’atmosphère et du cœur expliquerait la forte énergie qui rayonne de la planète, à savoir 12 000 K. En effet, on a d’abord supposé que seul le mécanisme de Kelvin-Helmholtz était à l’origine de la chaleur dégagée par Saturne. Ce mécanisme désigne le refroidissement de la surface d’une planète entraînant une chute de la pression exercée sur le corps céleste. Ce dernier compense la différence en se contractant, ce qui a pour conséquence un réchauffement de son cœur. Cependant, après différents calculs on s’est rendu compte que ce mécanisme ne suffisait pas à expliquer une telle quantité de chaleur et l’on s’est penché sur la composition de la planète et ce qui pourrait expliquer cette inexactitude.
Une théorie l’expliquerait par la production d’énergie de part des pluies d’hélium sur les mers d’hydrogène. Des frictions auraient alors lieu entre les gouttes d’hélium et l’hydrogène liquide, frictions qui produisent bien évidemment de l’énergie et à fortiori de la chaleur. En conséquence, les éléments constituants, et l’atmosphère, et le cœur de Saturne, joueraient un rôle dans le fort dégagement d’énergie de la planète.

Saturne, de par sa masse importante, possède de nombreux satellites, de nos jours 56 dont le statut soit confirmé. Le plus grand de tous est connu sous le nom de Titan, il fait 5 150 km de diamètre soit à peine un peu moins de la moitié du diamètre terrestre. Certains satellites de Saturne ont beaucoup intéressé puisqu’on les supposait capable d’accueillir des formes de vie, ou en tout cas des astres où le terra formage serait possible. Cette dernière possibilité n’est cependant envisageable qu’à très long terme et n’a d’intérêt qu’aux yeux des moldus. En ce qui concerne la présence de traces de vie, rien ne peut être prouvé actuellement, mais il est fort peu probable d’en déceler vu les températures mesurées à la surface de satellites.
Les satellites ont été classé en plusieurs grandes catégories, expliquant parfois le nom qu’ils portent. On retrouve donc un groupe « bergers », avec des satellites aux noms de Pan, Daphnis ou encore Prométhée. Celui des troyens avec Hélène ou encore Pollux ou encore des Inuits, des Celtes et des Nordiques.

*Il en avait enfin fini avec la première partie mais il du s’arrêter un moment, sa main subissant les assauts incessants des crampes. Pensant qu’il en avait peut être un peu trop dit, il espéra ne pas être sanctionné pour la longueur de son texte. Les crampes ne passant toujours pas, il décida, après avoir refait un tour du coté du sablier, de se détendre un peu. Il s’appuya contre le mur de pierre, le vent frais de cette soirée soufflant sur son visage. Son regard se dirigea vers le bas tout d’abord, mais ne pouvant rien voir ou presque il détourna la tête et observa ses camarades. Tout le monde commençait à s’agiter, remarquant que la fin du TP approchait…la fin, oui. Il quitta brusquement sa rêverie pour se remettre au travail, avant de se retrouver bête comme un troll face au professeur Sinistra, avec un devoir incomplet.*