[Draconia/Terence] Du drame d'être une femme...

Sujet: [Draconia/Terence] Du drame d'être une femme... Mar 24 Oct 2006 - 0:15

Titre : Du Drame d'Etre une Femme
Pairing : DD/TO (c'est un nouveau pairing qui vient de sortir en l'honneur de ma semaine de grève)
Rating : Je ne sais pas ce que sont les possibilités Le Baten

Draconia me dira et nous-mêmes nous verrons selon la façon dont ça avance ou non
Dislaimer : Tout appartient à Draconia Darkus et Terence Orphens
Warning : Ca va être n'importe quoi. Nous ne savons pas encore ce que nous allons écrire mais ça tendra vers une saynette façon théâtre à l'ancienne, un drame dans lequel Draconia meurt à la fin Le Enki

C'est que du dialogue avec peu de didascalies. Comme rien n'est fixé, ça peut évoluer en une toute autre route ou s'arrêter si ça nous ennuie, peut-être qu'on invitera d'autres personnages à venir jouer des parts, à voir.
Résumé : Va savoir... on s'appuie sur notre intrigue du forum, mais nous n'avons pas fixé de "réalités" et nous ne sommes pas censés être fidèles à notre propre histoire (surtout si finalement, c'est moi qui meurs à la fin)

[Draconia/Terence] Du drame d'être une femme... Essaicl2

Une stèle abandonnée au milieu des vestiges de ce qui avait dû être un ancien temple.

Caché par des ronces et des feuillages entourant six grandes colonnes de marbre amaties par le temps, le lieu est assombri par les grands chênes et hêtres protégeant sa situation de tous visiteurs non aguerris.

Un sentier seul serpente jusqu'à cet ancien sanctuaire s'élevant au milieu de la verdure foncée où la lumière peine à se faire une place à travers les branchages.

Pourtant, il est midi.
Pourtant, ils n'avaient marché que quelques mètres depuis l'orée de la forêt.

Elle était Draconia.
Il était Terence.

Il la précède de plusieurs pas. Le jeune homme se dirige sans hésitation au milieu des vestiges vers une stèle recouverte de mousse et sur laquelle on ne peut plus lire de nom. Il s'y assoit sans considération pour le mort qui se trouve en-dessous et regarde la jeune femme s'avancer vers lui.

TERENCE
(Au contraire de sa réplique, le ton est tranquille)

Si le calendrier me trompe moins que ma mémoire,
nous sommes maintenant au printemps, au premier jour de ce mois.
Or il y a, l'automne dernier, trois questions que je vous avais posées
et dont vous avez repoussé la réplique jusqu'en ce mois de mai.
Jamais je ne vous demandai pourquoi une telle date dans l'année.
Je gardai le silence sur ce que j'en pensais de même que vous gardiez vos réponses -
bien que je les savais dores et déjà formulées dans votre esprit.
Nous sommes en mai. Vous me devez réponse.
Cette fois-ci, je n'accepterai aucune fourberie, aucune échéance de plus.
Vos malices caressant les aiguilles du temps dans le sens du poil,
comme un animal renard dont vous me faites la proie, ne m'amusent plus
car j'ai trop attendu, car j'ai trop refoulé l'impatience.
Parce que je vous ai respecté et parce je vous respecte encore,
vous, vos manières, vos silences et vos timidités,
à présent, Draconia, répondez à toutes mes questions
dans l'ordre où je vous les avais posé.
En septembre, je vous demandai: Qu'est-ce qui fait sourire Draconia?
Et en décembre: Seriez-vous disposée à me suivre en Grèce
où d'autres réponses aux énigmes de mon sang m'attendent peut-être?
En avril, je vous questionnai: Pourquoi êtes-vous encore à mes côtés?

DRACONIA
(A quelques pas de Terence.)

Vous requérez en ce lieu, prenant l'astre à témoin
Que j'apporte sans surséance, en ne me parant point
De quelque détour retardant encor l'échéance
De l'instant où je me dois de vous faire confidence.
Il m'accable de vous entendre prétendre céans
Que mes gestes n'ont su tout comme mes agissements
Exprimer ce que mon âme n'ose dévoiler
Sans doute par crainte de s'en trouver tourmentée
Bien davantage encor que je ne puis m'imposer.
Je répondrai aussi puisque tel est votre souhait
A toutes hormis celle dont je me préservais
De la réponse. Celle où vous seul détenez la clé,
Dès lors, je le sais. Mais n'y voyez pas un frivole
Prétexte pour me dessaisir de ma parole.
C'est en plein cœur de l'hiver que vous me demandiez
Si vous suivre là-bas jusque dans cette contrée
Théâtre de ces Dieux qui vous ont tant suppliciés.
Sans ombrage, je vous fais part de ma volonté
De me joindre à votre périple si toutefois
De cette résolution vous m'expliquiez le choix.
Tant d'autres seraient prêts à vous suivre et pourtant…

TERENCE
(Amusé et incrédule)

Tant d'autres, dites-vous?
Citez-moi des noms et je trouverai une objection à chaque fois.
Est-ce à ma tendre Sakura que vous faites référence?
Sa jeunesse provoque mon affection mais
je serais un tyran de l'attirer dans cette aventure,
de lui dévoiler les vérités après tant de mensonges et
de lui imposer une nouvelle façon de me voir.
Si vous pensez à Ecko, l'affaire est différente.
Sa tendresse attise mes regards mais
l'impulsivité et l'implication de la demoiselle
me font craindre d'avoir plus à redouter ses hasards
que ceux que la route me feront rencontrer.
Mon entreprise toute égoïste qu'elle est,
ne supporterait pas de mêler ses improbabilités aux miennes.
Je laisse en outre de côté la suite de mes amis moldus
qui garnissent avec plaisir ma vie hors de ce monde,
ignorant les mystères qui me tracassent,
jusqu'à l'existance de ce château, de la magie, de nos particularités.
Devrais-je demander à ma mère, à mon père?
Me voyez-vous parcourir l'Europe aux bras de mes parents
auxquels j'ai peine déjà à montrer ce bout de bois qu'est ma baguette,
sans qu'ils ne trésaillent, sans qu'ils ne fassent un pas en arrière.
Le tableau est le même pour Licinius
avec lequel mes affinités sont moindre qu'avec vous.
Le tableau est le même pour Dimitri, Icare, mes connaissances...
et j'avoue n'en avoir pas suffisamment pour prétendre avoir un tapis de possibilités.
Je me tournai vers vous non pas par élimination mais d'un regard déterminé.
Parmi tous ces noms, le vôtre m'est apparu comme une évidence
et c'est avec regret, ou amusement, que je constate que l'évidence...
n'est pas la même pour vous.

DRACONIA

Comment aurais-je pu prendre comme évidence
Que vous plaçassiez en moi tant de confiance,
Vous qui, il y a encore quelques instants
Me rappeliez que je n'étais que le Serpent.
Cet Être si vile, fourbe et immoral
Qui a pour unique fin de prêcher le Mal.
En absolue contradiction avec Vous,
Homme si éthéré, tant loyal, vertueux
Qui ne fait qu'attirer vers lui des regards doux.
Ne craignez vous pas que par un ignominieux
Artifice, le Serpent ose vous hasarder
A vous compromettre pour mieux vous tenter
De croquer l'Interdit ? Telles ne sont point là
Mes intentions, je ne cherche point l'éclat.
Lors du Quatrième Mois, vous me demandiez
La cause de ma persistance à vos côtés.
Pour quelle raison vous obstinez vous ainsi
A trouver la réponse que vous détenez ?
Pourquoi dois-je sans cesse me justifier
Auprès de vous qui me devez réponse aussi ?

TERENCE

Où la réponse m'est inconnue, je m'obstine.
Où l'incertitude m'aveugle, je m'obstine.
Où vos justifications ne sont que les voiles
Me cachant vos envies, vos soleils, vos étoiles,
Je m'obstine.
Je piétine.

Je ne vous donne rien: ni réponse, ni piste.
Pour entrer en un coeur, il n'est rien à forcer,
Puisque je le vois bien et cela me rend triste,
Le vôtre est bien fermé, à double-tour de clé.

Fermons le mien aussi et pensons l'affaire:
Artémis m'impose de trouver solution
Antidote ou méthode, contre cette potion
Avez-vous des idées pour résoudre l'affaire,
Hormis ce long voyage aux sentiers étriqués,
Menant tout droit au monde de ces déités?

Que ne faut-il faire et en quelle aventure,
Conduisent la vertu et ma chaste nature!