Une rencontre hasardeuse [PV Isis Kitlee]

Une fois encore, je trainais dans les sous-sols au lieu de regagner directement ma salle commune, une habitude que j’ai pris les cinq années précédentes, a passé le moins de temps possible avec mes confrères Serpentard.

Ce qui était bien avec Poudlard c’est que l’on découvrait tous les jours des endroits nouveaux. Au détour d’un couloir, je me suis retrouvé dans une petite pièce qui jusqu’à là m’était inconnue. Elle était curieusement très haute en plafond, que l’on ne voyait même pas. Comme c’était étrange. Il n’y avait évidement pas de fenêtres et les murs étaient nus. Seulement quelques torches étaient suspendues, éteintes.

Je les allumais d’un coup de baguette et aperçu au centre de la salle, une grosse pierre entièrement plate et rectangulaire, les angles arrondis en de tendres courbes. La forme de cette pierre était parfaite et la première chose que j’eus envie de faire était de la goûter. Le monde magique nous apprend cependant qu’il ne faut pas mettre les choses que l’on ne connaît pas dans sa bouche, sous peine de se retrouver avec deux têtes ou une horreur de ce genre. Il y avait aussi des récipients, au bas de la pierre, contenant de l’eau de couleur différente : rose, bleue, verte, rouge, jaune, brune. Ne sachant que faire d’autre, je pris le récipient, un petit vase en céramique vernie, contenant l’eau rose et en mis un peu sur la pierre, quelques gouttes. Il ne se passait rien. Je pris ma baguette et la frotta contre la pierre, avec l’eau rose. Il y eût une faible lueur et de la fumée rosée et un peu lumineuse commença à monter vers le plafond. Effrayé, j’arrête. La fumée persiste et se compacte en une sphère minuscule. Qu’est ce que c’est que cet objet ?

Je frotta un peu plus et créa beaucoup plus de fumée rose, duveteuse comme du coton. D’abord un filet, puis une colonne et enfin une plus grande sphère s’éleva. C’était amusant mais pas très utile.

Isis s'était littéralement enfui de sa salle commune. Elle avait réussi à se faufiler in extrémiste échappant ainsi à la surveillance accrue de Shanty et de Jonathan. Ils étaient inquiets pour elle et la comblée d'amour, mais Isis n'en pouvait plus. Elle ne voulait qu'une chose, rester seule, ne plus penser à personne, etre dans sa bulle, sa forteresse, son château fort. Elle ne voulait pas enlever les barrières et surtout elle voulait que personne ne les franchises. Elle ne voulait pas etre considérée comme une martyre ni autre chose qui y ressemblerai, elle voulait juste... juste etre avec ses parents. Et pour l'instant, le seul moyen qu'elle trouva etait de se morfondre dans une interminable fuite de la réalité et de ses sentiments. Isis s'était coupé du monde en même temps qu'elle s'était coupée d'elle-même.


Maintenant, elle errait dans les sous-sols, dans le domaine habituellement des serpentards. Elle errait comme une âme sans vie, ressassant interminablement le naufrage qu'elle avait vécu 1 mois plus tôt environ. ELle revoyait des brides de cette scène, le tango du bateau, le vent de la tempête sifflant à ses oreilles, les vagues passant au-dessus du bateau... noir.
C'était toujours la même chose, elle avait des flashs, et plus rien, un noir total.
Piterski, son médecin lui avait dit que sa mémoire reviendrait, que son amnésie est dut à un traumatisme important etc etc. Le blabla continuel des médecins.
Piterski. Isis sourit en repensa à ce médicomage. Qui pouvait imaginer que ce soit la directrice de Sainte-Mangouste elle-même qui prit le dossier d'Isis en charge. Qui pouvait imaginer qu'elle n'avait pas été dupe à sa soudaine guérison de ses crises. Qui pouvait imaginer que cette chercheuse avait commencé à trouver des potions pouvant atténuer les crises d'Isis. Personne, même pas elle-même.

Une légère odeur de rose fit son apparition. Elle etait très infime mais cette odeur arrivait à percer entre la puanteur et l'humidité ambiante.
Isis arrêta de penser à tous ses malheurs. Elle avait besoin de légèreté de penser à autre chose. ELle le savait, mais elle savait aussi que Shanty et Jo n'y arriveraient jamais malgré leurs efforts.

Isis suivit l'odeur, mais elle n'avait pas besoin de le faire longtemps. Elle s'était approcher d'une salle ouverte. Elle ne savait pas que cette partie du château refermait des salles, elle en fut étonnée.
Elle entra dedans et fut attirée par le menhir situé à son centre. Une pierre debout, plate et ovalaire à ses bords. Ce n'était as un menhir à proprement parler, mais ce mot etait venu instinctivement, ces origines y etaient pour beaucoup.

Elle entra dans la pièce et aperçu un rond de fumée rose. Elle ne put s'empêcher de sourire. L'aspect cotonneux, attendrissant, calmant comme cocon la rendait plus sereine. Il lui fallut du temps pour se rendre compte qu'il y avait quelqu'un, Ernest un serpentard.

Isis l'avait reconnu tout de suite faute de l'avoir vu immédiatement. Ernest etait un ami de Mickael. Elle appréciait Mickael, il avait fait une potion, enfin essayer de se faire une potion ensemble mais ca avait tourné au drame. Un mec très gentil, un des champions de serdaigle. D'ailleurs, après Jonathan et Enki, il venait à la troisième place des champions pour Isis.

Bonjour.... Ernest.

Après mûre réflexion elle préféra l'appeler Ernest. Elle n'aimait pas appeler les gens par les noms, exception faite de Beckett.

Désolée de t'avoir dérangée, je n'avais pas vu qu'il y avait quelqu'un.

Elle le regarda avec un sourire. Elle pouvait comprendre qu'Hermione soit tombée amoureuse de lui, il avait son charme. Par contre, Par contre, ce qu'elle avait du mal à comprendre etait le but du serpentard. Qu'est ce qu'il pouvait bien lui servir d'etre avec la gryffondor. Isis n'avait pas de préjugé, pas plus que ca, mais il y avait des stéréotypes qu'elle gardait toujours. Un serpentard ne peut pas aimer sans recevoir quelque chose d'interssant pour lui.

Alors que je joue avec la pierre, l’eau et l’air, j’entends une voix féminine derrière moi. Je me retourne un peu vite, comme un enfant surpris en train de faire une bêtise. Je renverse le reste de l’eau sur la pierre, en ayant tenté de poser le récipient. La fumée rosée augmente en volume, presque palpable.

Je ne vois pas bien qui est là. Elle m’appelle par mon prénom et sourit. Je le vois quand elle s’approche. C’est une Poufsouffle, d’à peu près le même âge que moi. Quelle silhouette énigmatique, surgissant de la pénombre par surprise.

Le plus troublant c’est que je ne la connais pas du tout et même que je ne l’ai jamais vu. Comment ce fait-il qu’elle connaisse mon nom ?


-Pardonne moi, mais qui es tu ?


Oups, faudrait pas que je la blesse non plus.


-Je veux dire, je ne t’ai jamais vu avant mais tu semble vaguement me connaître.


Elle a l’air de réfléchir, tout en souriant, elle pense à quelque chose. Je la trouve un peu effrayante mais bon. Ne soyons pas impoli, même si tu as été pris sur le fait d’une nouveauté magique tel que la pierre à fumées.

Isis tout en avançant plus dans la salle lutta contre l’assaut de fumée opaque soudainement crée par le serpentard en essayant de faire je ne sais pas trop quoi.

Isis lui sourit à sa première interrogation. Soit ce garçon était complètement à l’ouest et vivait dans son monde soit il était trop narcissique pour ne pas être indiffèrent pour le monde qui l’entourait. Disons que pour l’instant elle espérait que ce soit la première réponse qui correspondait surtout pour lui.

Isis Kitlee, je suis à Poufsouffle.

Isis désigna le blaireau sur l’insigne de sa manche.

En tant que Serpentard je trouve ca « normal », bien que très désolant, de voir que tu ne connais presque personne. A part embêter votre monde pour dissiper votre ennuie ou rester entre vous rien ne compte.

Isis se mit en face de la pierre en se demandant ce qu’elle pouvait faire ici, ainsi que son intérêt. Car fallait l’avouer que c’était plutôt cool de faire de la fumée, très amusant, mais pas très utile. Voyant la tète d’Ernest, Isis continua la présentation, chose qu’elle n’aimait pas faire.

Je connais Mickael, Mickael Stonnebirdge. J’ai du te voir avec lui c’est comme ca que j’ai du apprendre ton prénom. J’aime bien savoir ce qui se passe dans la vie de mes amis qu’ils soient plus ou moins proche de moi.

Ca réponds à tes interrogations ?

Isis le questionna su regard vu qu’il semblait dans d’intense réflexion.

Isis Kitlee. Décidément je n’en avais jamais entendu parler mais maintenant qu’elle était plus proche j’ai dû la croiser quelques fois dans les couloirs. Elle ne semblait pas me ménager vis-à-vis de ma maison, presque agressive alors que je ne la connais même pas et elle non plus. Encore des querelles de maison. Elle me montre son insigne de Poufsouffle, qui curieusement, est situé sur sa manche.

De plus de quel droit se permettait-elle de me juger ainsi ? De me mettre dans le même rang que les autres personnes de ma maison ? Ce n’est pas parce que je ne la connais pas « elle », que je n’i personne ou que je n’ai pas d’amis. Elle aime bien les généralités apparemment. Moi, je les déteste.

Jamais une Poufsouffle ne m’avait paru aussi limitée, aussi partiale. Je sais qu’il faut que je sois sympathique mais parfois c’est dur de faire un effort avec certaines personnes, qui apparemment ne connaissent pas non plus le nom exact de leurs amis. Stonnebirge ! Ridicule !

Parle pas breton Isis! les insignes de Poudlard c'est pas sur les manches! :-D
-En effet, ça me donne pas mal d’informations sur ta façon de… voir le monde. Je ne me force pas à sourire.Puis je te demander quelque chose ?

J’étais plus que perplexe. Qui est donc cette fille ? Cette Isis Kitlee ? A peine avais-je posé ma question, que j’ai vu partir ses yeux dans le lointain, devenir flous, ne fixant rien. Et cela dura. Je ne savais pas quoi faire, un peu irrité par son comportement arrogant avec ma maison dès le départ. Voilà que je défends ma maison en plus.

Une minute s’écoule et rien ne se passe. J’entends vaguement le bruit de l’eau dans la bassine derrière, qui semble bouger d’elle-même. Le nuage rose, quand à lui, à pris la forme d’une sphère et monde de plus en plus vers le plafond, que l’on ne voit pas. Y a-t-il un plafond au moins ? La sphère elle aussi émet un son, comme si l’on frottait deux morceaux de coton l’un contre l’autre.

Deux minutes se sont écoulées. Je prends le temps de scruter mon interlocutrice, qui ne semble toujours pas disposé à parler. Elle a un physique très particulier, même pour une sorcière je trouve. Elle a de long cheveux violacés et ses yeux, eux aussi sont d’un améthyste profond. Mais pas seulement, des reflets verts les parcourent, contraste inhabituel. Les pupilles de la jeune fille sont totalement dilatées. Ces yeux me font un peu peur.

Troisième minute. Elle semble en proie à une lutte intérieure, ou du moins une discussion. Je n’ai plus tellement envie de rester. Elle est très, très étrange. J’essaye de la réveiller, je claque un peu des doigts près de son visage, mais pas trop, si elle se réveille j’aurais l’air d’un espèce de troll. Mais elle ne bronche pas.

Quatrième minute. Bon, je ne vais pas rester longtemps. Elle ne bouge pas, bouge à peine les lèvres, comme si elle murmurait, mais sans émettre de son. Je fais quelques pas, faisant mine de partir mais Isis ne réagit toujours pas. Je reviens vers elle.

Enfin, elle se reprend. Je vois ses pupilles se contracter puis elle reprend son souffle comme si elle émergeait de l’eau, sans avoir respiré pendant un certain temps. Elle bat des paupières et son regard se lève vers moi. Quelle était ma question ? J’ai un instant d’hésitations, on dirait qu’elle ne s’est pas rendu compte de son absence et moi j’ai oublié de quoi elle voulait parler.


-Euh…pardon ? Ah oui ! Je voulais savoir si tu savais ce qu’était ce…cette…chose ?

3h52 du matin, j'en ai bavé pour ce post
Je lui indique la pierre, l’eau et la fumée qui était déjà monté très haut.

Isis fait tranquillement tourne autour de la pierre et en s’approchant de moi, me donne un coup de coude dans les côtes. J’ai peine à croire qu’elle ne l’a pas fait exprès. J’ai le souffle coupé pendant un instant et elle ne semble même pas avoir remarqué son geste. Elle est de plus en plus étrange à mes yeux et je commence à me demander si c’est la pierre ou elle-même que je trouve incongru dans ce lieu. Mais je dois rester sympathique, certaines personnes sont bizarres. Comme cet élève de septième année qui après avoir encaissé un sortilège de confusion se cognait partout contre les murs vêtu d’un tutu rose. Le sortilège explique les chocs muraux mais le tutu est toujours resté un mystère pour moi. Soyons gentil avec Isis.


-Je ne voyais pas les choses comme ça. Je pensais que cette pierre aurait pu être là dès le début, juste là. Mais c’est vrai que Dumbledore ou même le Juge aurait pu la faire poser ici. Il y a de l’eau et des récipients. J’ai essaye de mettre une des eaux dessus au hasard et ça a fait ça. Je ne sais pas si chaque eau fait la même chose. Tu veux essayer ?


Je lui montre les eaux en question et attends de voir sa réaction, je ne suis même pas sûr qu’elle écoute vraiment ce que je dis tellement elle a l’air hors de ce qui l’entoure quelques fois.

Pourquoi pas ?

Isis commença à se diriger vers l'un de sceau et choisit une eau de couleur plutôt sombre. On l’aurait dit noir mais quand elle prit une louche elle vu la véritable couleur. La concentration étant amoindrit par le peu de quantité de la louche, elle constata que la couleur était aussi violette que ces cheveux et que ces yeux.

Il faut juste poser de l'eau sur la pierre c'est ça ?

Isis questionna du regard le serpentard mais commença à verser quelques gouttes. Mais voulant se raviser,

Et si c’était dangereux, je veux dire. Oui de la fumée rose c'est pas dangereux mais on s'est jamais. Si ca se trouve elle donne le scorbut juste en la respirant ou pire elle nous rend euh... amoureux d'un Gnome à 2 pattes... bien que les gnomes on deux pattes tu me diras.


Mais pensant ne rien avoir mit sur le menhir, Isis se faisait pas attention au petit rond de fumée violacé qui commençait à l'encercler. En fait, il encerclait la pierre mais étant juste à coté elle avait été comme happée. Et puis la fumée rose semblait stagner au plafond.

pense : vraiment c'est un drôle d'endroit ici.

HJ : coucou ! Ce n’est pas terrible comme truc mais faut un peu accélérer le topic donc j’ai pensé à ça. J’espère que ça convient ^^

Je ris un peu, sans vraiment le vouloir, à sa remarque sur les Gnomes à deux pattes. Surprenant. La fumée violette qu’elle vient de créer l’encercle, et commence à monter petit à petit vers le plafond, comme l’avait fait la rose. Je m’interroge sur ces eaux et ces fumées. Pour l’instant, elles n’ont pas l’air de vouloir faire autre chose qu’atteindre le point le plus haut de la pièce. Violette, rose, bleue, verte, rouge, jaune et brune, ainsi sont les sept eaux dans les récipients.

Pendant qu’Isis, créé encore un peu de fumée violette, je regarde mieux les pots contenant l’eau. Il porte chacun une gravure, un symbole. Je n’arrive pas à savoir ce que c’est à chaque fois. Le rose porte un cœur, le dessin est assez explicite. Je n’arrive pas à deviner le violet, le brun et le bleu. Le rouge contient une marque de lèvres, comme l’empreinte d’un rouge à lèvre. Le vert un rectangle avec à l’intérieur un homme riant étrangement. Le jaune contient un soleil.

Pendant mon observation, la fumée violette est encore montée. Je prends le pot vert et pour en verser sur la pierre mystérieuse. J’ai la main lourde et un gros nuage vert s’élève. J’en respire, contre mon gré, une pleine bouffée. Ca sent le papier plastifier, la poudre grattée sur les tickets de jeu moldu et l'expression "Nul si découvert" me vient à l'esprit. Je tombe au sol. Je me relève, m’époussète.

Isis est toujours là, à côté de la pierre. Je crois que je sais ce qu’était le pictogramme du récipient à l’eau verte. C’était une carte à jouer. Un joker plus précisément. Je crois que la fumée m’a transmis un concentré de tout ce que rassemble le Jeu : la chance trompeuse, la tricherie et l’argent. Je ne vois que ça, et si ce n’est pas ça, je me demande vraiment pourquoi j’ai soudain envie de jouer toutes mes économies, mes vêtements, Kineko et ma relation avec Hermione pour une partie de Black Jack.

Je ne me sens pas vraiment bien.


-Euh…Isis ? On se fait un Monopoly ? Si je gagne, tu m’aides à savoir ce qu’il se passe ?

Un Monopoly ? Préfère un Cluedo, c'est le jeu ou on doit retrouver qui a tué le docteur Frankestein... Ah non, me plante dans les histoires, plutôt le docteur Maboul... euh non, le docteur hide ou jakquelque chose ou docteur Queen... purée je trouve plus son nom.

Isis regarda Ernest d'un drôle d'air.

Euh, comment tu connais mon nom déjà ? Ah oui... ah non je m'en souviens plus, à moins que... non non je me souviens plus

Deux secondes d'attente interminable ou le silence de mort fit une atmosphère assez lugubre, interrompu par Isis dans un état déplorable.

Ah si, je me souviens, c'est toi mon ancien préfet... Oh comment 'tas changé Enki... T'étais pas plus grand avant ?

Il fallait savoir que sur le sceau de la couleur violette se trouvait un grand point d'interrogation entourée d'une toile d'araignée. L'oublie est le pire des fléaux surtout quand c'est une araignée qui a trouvé refuge à l'intérieur d'une tête vide.

Sinon, va pour une partie de poker... au fait, tu gagnes quoi si je gagne ?

Je commence à transpirer, je manque de jetons de casino, de billets et de paquets de cartes. Je fouille nerveusement dans toutes mes poches. Je me soucie à peine d’Isis, qui semble tout confondre. Elle se trompe de nom en m’interpellant et oublie comment je connais le sien. Ce que je gagne si elle gagne ? Hé ! Hé! Hé ! Cette Isis, je peux la rouler facilement. Il faut que je joue là! Que je joue !

Je me frotte les mains, souris d’une manière plus qu’avenante et déclare, tentant de cacher ma transpiration et mon stress de joueur dans un coup risqué.


-Ce que tu gagnerais ? Et bien, ce que tu veux ! Gallions, objets magiques divers, même un autographe de la célèbre chanteuse Moldubec ! J’ai absolument tout ce que tu veux ! Il suffit de jouer par contre.


Je n’ai rien de tout cela mais je ne peux pas perdre de toute façon, je suis un gagnant, je ne perdrais pas. Je fais apparaître un jeu de 54 cartes.


-APPARITO LUDOTICO CARDO !!!


Je m’en saisis immédiatement, comme un drogué en manque ayant trouvé sa dose. Le contact des cartes m’apaise pour un moment, leur frottement est musique à mes oreilles. Je bats les cartes, les coupes, mélange encore. Tchac ! Tchac ! J’avale ma salive et me lance, dans une arnaque, je dois gagner de toutes façons.


-On va se la jouer au poker. Texas hold’em en trois tour. Comme on ne joue pas de Gallions, le premier à remporter deux tours l’emporte tout court. Si tu gagnes, je te donne ce magnifique autographe du Professeur Vector, je sors rapidement un morceau de vieux parchemin de l’intérieur de ma cape, l’agite devant ses yeux assez vite pour qu’elle ne se rende pas compte que ce n’est pas un autographe, le range et continue, Par contre, si moi je remporte, tu me devras, voyons…un truc qui n’est pas n’importe quoi quand même…un accès à la salle commune de Poufsouffle tiens !


Elle a l’air si hagard que ma combine pourrait marcher ! On ne roule pas un ancien joueur de ma classe comme ça. Je suis un génie, je vais pouvoir me procurer tout ce que je veux si j’arrive à la faire jouer assez longtemps.

Isis regarda en l'air quelques peu hagard.

Bizarre les nuages aujourd’hui, sont roses. Ca veut dire quoi, qu'on va avoir une averse de barbe à papa... ca serait cool non, j'adore la barbe à papa, c'est trop bon.

Isis entendit le roulement des cartes sous les doigts de son acolyte.

D'accord si je gagne t'as accès à la salle des Poufsouffles et si tu gagnes je gagne la signature de Vector... ou de Chourave, je sais plus laquelle que tu as dit... à moins que ça soit le violoniste des bizarr'sister... Enfin, chuis partante.

Isis fit apparaître une table au milieu de la pièce adjacente à la pierre ainsi que 2 chaises. Elle s'assit sur la première, un grand sourire aux lèvres, avant de faire apparaître un verre de bierrabeurre pour elle et mister joueur. Elle créa un petit cercle au-dessus de la table d’où sortait une petite musique douce, qui ressembler à des tintements de cloches perpétuels allant de crescendo en decrescendo. Cette musique était religieuse et complètement dépareillée à l’endroit.


N’empêche il fait pas froid ce soir. On penserait même pas qu’on est sur les bords du lac du Connemara. Mais par contre, y a pas mal de brouillard, on voit même pas le lac. Dommage, paraît qu’il est très beau en cette période. D’ailleurs, en parlant de cela, j’ai entendu dire que Nessy, le monstre il sortait que par temps nuageux et avec un peu de brouillard… Tu m’étonnes, elle doit en avoir marre cette pauvre bête de se faire traquer par les moldus, pas facile tous les jours… mais elle n’avait pas qu’à faire sa maligne ce serpent, c’est ce que ca coûte de tomber amoureux d’un lion.

Ca se joue comment le poker truc bidule chouette ?


Isis fait un petit clin d'œil à Ernest qui venait de faire rouler les cartes apparu entres ses deux mains deux fois de suite sans en faire tomber une seule, la classe.


Je sais y jouer, mais c'est ou cas ou.

pense : non je sais pas y jouer mais pas envie de passer pour une espèce de troll auprès de Sacha.

Enfin, pour moi ça se jouait avec des pions le poker. Y a des cavaliers, des dames, des rois, des pions des fous…. Ah non c'est le jeu de l'oie !


Isis regarda Ernest toujours très stressé et surexcité. On aurait dit qu'il etait en manque, et surtout qu'il etait impatient.

T’as l’air pressé de jouer, cool, moi aussi. On a dit quoi, déjà ?

Isis regarda en coin le serpentard qui commencait à s’impatienter à son humble avis.

Je me tais, tu m'expliques et on joue. Ca te vas ?

Au fait, une autre question, c'est la dernière promis. Croix de bois, croix de fer sinon je vais à Azkaban.
Sert à quoi que je te donne le mot de passe de la salle de bain des préfets, Michael t’es bien le préfet de Serdaigle non ? A moins que ça soit Eden le prefet, hum, ou Rogue, peut être même Loïc…

Isis n’arrête pas de parler pendant que je coupe et recoupe les cartes. Je la laisse faire, elle se mettra en confiance par elle-même et je n’aurais pas trop à jouer avec les mots et les flatteries pour qu’elle soit confiante et joue à tout et à travers.

Je vais lui expliquer les règles le plus simplement possible et on jouera, trois manche se n’est pas très long.


-Alors, voyons voir un peu les règles : je vais essayer d’être clair puis j’irais doucement en t’expliquant mieux lors du premier tour.
Le but du poker est d’avoir une main, les cartes qui se trouvent dans nos mains, plus forte que celle de l’autre, c'est-à-dire qui a une combinaison de cartes plus forte. Je vais te dire qu’elles sont ses figures.


Un joueur se doit de bien expliquer, sinon l’adversaire néophyte se sentira trop facilement biaisé.


-Je vais te les énoncer de la plus faible à la plus forte.

Citation :

Premièrement, la Paire : se sont deux cartes identiques, comme par exemple deux 7 ou deux Valets ou deux As.

Deuxièmement, la Double Paire : il s’agit de deux paires, deux 7 et deux Valets dans la même main par exemple.

Troisièmement, le Brelan : il s’agit de trois cartes identiques, comme trois Valets par exemple.

Quatrièmement, la Quinte : c’est une suite de cartes aux valeurs qui se suivent, par exemple : 5 de carreau, 6 de cœur, 7 de pique, 8 de trèfle et 9 de carreau.

Cinquièmement, la Couleur : c’est une main composé de 5 cartes de la même couleur. Les couleurs ne sont pas le « rouge » ou le « noir », elles sont le carreau, le trèfle, le cœur et le pique. Pour faire une couleur donc, il faut donc cinq cartes de carreau par exemple.

Sixièmement, le Full : Il s’agit d’une paire et d’un brelan dans la même main, par exemple, une paire de Valet et un Brelan de 7.

Septièmement, le Carré : Il s’agit de quatre cartes identiques, comme par exemple, quatre Valets dans une main.

Huitièmement, le Quinte Flush : C’est à la fois une couleur et une quinte.

Et pour finir, le Quinte Flush Royale : C’est la combinaison la plus forte du jeu, C’est une Quinte Flush à l’As, c'est-à-dire donc la carte la plus haute est l’As. Par exemple : 10 de Cœur, Valet de Cœur, Dame de Cœur, Roi de Cœur et As de Cœur.

Voilà les figures de bases. Tu apprendras à les retenir au fil du jeu, ça parait dur mais c’est tout simple.

Passons au Texas Hold’em, le type de poker que nous allons pratiquer.
Ce type de poker se joue avec deux cartes chacun, que je distribuerais. Pour faire le reste de notre main, il y aura au milieu de la table, des cartes communes au deux joueurs.
Il faudra faire notre combinaison de cartes avec celles dans nos mains et celles de la table.

Tu me suis ?


Je fais une pause, Isis n’a pas l’air de bien écouter, tant pis.


On va faire une partie à blanc pour voir, je simplifie pour que tu vois mieux.


Je peux me montrer attentif pour mieux la duper, de toute façon je ne peux que gagner de toute façon.

Citation :

Je distribue à chacun deux cartes. J’ai un 4 de Trèfle et un 9 de Cœur.

Je « brûle » une carte, et pose trois cartes face visible, les premières cartes communes : 3 de Carreau, 8 de Carreau, 6 de Pique.
Je n’ai rien pour l’instant, Isis à l’air très distraite.

Je « brûle » une seconde carte et pose une quatrième carte commune au milieu de la table : Valet de Trèfle. Toujours rien. Ce n’est qu’une partie à blanc mais je transpire quand même. Je n’ai pas beaucoup de chance.

Dernière « brûlure » et dernière pose de carte : 10 de Cœur.

Il y a maintenant 5 cartes sur la table et 2 que chaque joueur à dans ses mains. Il s'agit maintenant de faire une combinaison avec celle de sa main et celle de la table.

Citation :

Carte de la table:

3 de Carreau
8 de Carreau
6 de Pique
Valet de Trèfle
10 de Cœur

Cartes de la main d'Ernest:

4 de Trèfle
9 de Cœur

Combinaison de la main d'Ernest:

Carte haute au Valet

Ma main ne vaut rien, je n’ai qu’une Carte Haute au Valet, même pas une paire.

Je demande à Isis de montrer ces cartes.

Citation :

Cartes de la main d'Isis:

2 de Pique
2 de Cœur

Combinaison de la main d'Isis:

Paire de 2

Elle a une Paire de 2 en main. Elle gagne.

J’avale de travers et tousse.


-Tu as compris ? On joue en vrai ? N’oublie pas que tu peux gagner ce splendide autographe !!!


Je lui adresse un sourire charmeur, purement commercial.

Isis était toute calme, très concentrée sur les explications de son meilleur ami "Lionel". Bien entendu, elle décrocha avant l’énoncé des figures, préférant s'attarder sur le contour du coin de la table. Il n'avait rien de spécial, mais c'était plus distrayant que d’écouter les règles du jeu le plus connu au monde, la bataille... d'ailleurs Isis en son for intérieur maudissait de ne pas avoir choisit la bataille navale, elle aurait bien aimé couler son porte-avions ou le chiper et courir au lac pour voir s’il pouvait naviguer. D'ailleurs, pourquoi pas faire une bataille naval au lac noir en grandeur nature, ca aurait été plus amusant .

Elle s’apprêtait à faire la remarque à Ernest mais se retient en le voyant distribuer les cartes. Elle avait promit de se taire, mais surtout il y avait une signature de Rusard en jeu, donc elle se reconcentra durant le quart de secondes suivant et repartit dans ses délirer juste après.

Ca te dit pas une glace ?

Pas de réponse à part une sorte de petit grognement qui voulait dire, tais toi et joue

pense : Non mais quel rabat joie.

La partie pour de faux commença, Isis ne suivait rien, laisser Ernest regarder les cartes, mettre un semblant de stratégie au point et voir qui allait gagner. Pendant ce temps Isis rêvait qu'elle volait au-dessus d'un volcan et ébullition qui émettait des jets de pus d'empestine tout en recrachant une fumée senteur vanille. Puis plus loin elle se posait sur une plage de sable rose et prenait son thé avec un Jedi ressemblant étrangement à un clown et...

Et elle ne put terminer son rêve merveilleux car Ernest venait de dire d'une voix enroué "elle gagne".

T'es malade Julian ? Tu tousses.

Quoi je gagne, je gagne, c'est moi qui gagne.

Et là, c'est le drame. Isis se leva d'un seul coup, renversa la table et sauta dans toute la pièce comme un kangourou en folie. Elle avait gagné.

Youpi, j'ai gagné, je suis la meilleure, je suis la meilleure

Dans son insouciance, elle reversa un sceau. Puis s’arrêta, repris son souffle en posant la main sur le menhir. Par ce contact toute la fumée violette qu'elle emmagasinait parti de son cœur. Elle se sentit légèrement étourdit mais allait bien. Elle se demandait ce qui s’était passé. Elle se rappelait de saut, de bataille navale et d'un lac au Connemara qui abritait Nessy le monstre.

pense : Veut rien dire ce truc, Nessy c'est dans le lockness.

Mais pendant ce temps là, le liquide du sceau renversé arriva tout près d'elle. Le rouge, la couleur du cœur s'engouffra en elle. En 2 seconde, Isis n'était plus maître d'aucun sentiment à par celui...

Ernest, mon amour

Isis s'était avançé vers lui, s'assit sur ses genoux, avait entouré sa tête de ses bras et lui murmura ses mots avant de l'embrasser éperdument.

Je t'aime

Les lèvres d'Isis frôlèrent de nouveau celles du serpentard.

Je m’apprête à redistribuer les cartes quand Isis trébuche, dérape, expulse violet, inspire rouge. M’embrasse. Je n’avais pas perdu ?


Tant mieux. Je lui rends son baiser, sous l’emprise de la fumée verte du jeu, du gain. C’est très différent de la bouche d’Hermione, une différence agréable. Jackpot !


J’essaye d’être plus entreprenant. Elle me dit « Je t’aime » mais je n’écoute pas, à quoi bon, sa bouche me suffit, pour l’instant… Je dois me débrouiller et pour en profiter le plus possible.


Je pose ma main sur son flanc sous sa robe noire de sorcière mais avec toujours un gilet et une chemise d’uniforme entre moi et sa peau. J’essaye de l’amener contre un mur mais je glisse aussi et nous tombons l’un sur l’autre. La fumée rouge n’a pas l’air de rendre vraiment amoureux, c’est plutôt de la passion dirais je. Ma tête entre cruellement en contact avec la pierre et un autre récipient, le bleu. Mes yeux sont ouvert, je regarde Isis m’embrasser, puis regarde de la vapeur bleu s’élever. Le sigle du bol me paraît évident maintenant, c’est un cercle et en son centre un œil. Je ne l’a respire pas. C’est trop risqué et parfois même un joueur sait s’arrêter.


Isis, ses cheveux violacés me tombant sur le visage, ne se décolle pas. J’en profite pour explorer un peu son corps de mes mains. Encore une fois, rien de comparable avec Hermione. Ce n’est pas mieux ou pire, c’est juste différent. J’en veux encore plus. Si chaque demoiselle du château est différente, il me les faut toutes. J’ai soudain envie de disputer une partie de Gin Rummy. Mais là c’est un peu difficile.


Après quelques contorsions, je suis séparé d’Isis.


Il y a des moments où le moindre effort est épuisant, où l’on ne voit pas la peine s’achevé, où l’on a envie que tout s’arrête. On se dit alors « à quoi bon ? ». On se lève le matin et on ne sait pas pourquoi. Juste vivre ne donne pas envie de continuer. Il faut bien admettre que ce n’est pas le genre de chose qui arrive quand on est sous l’influence de fumée verte et dans ses cas là, on arrive à soulever Isis Kitlee et à la plaquer tout de même contre un mur, en espérant que la fumée rouge imprègne bien la moindre partie de son corps.


Jusqu’à présent, cette première rencontre se passait à merveille.

Renversements, bousculades, étreintes, caresses, enchevêtrements peu importaient, seule sa bouche comptait.

Séparation

Pour mieux reprendre contre les pierres froides d'un mur austère refermant l'objet de cette passion envoûtante.



Son corps frissonnait à chaque mouvement indistinct qu’il faisait. Ses baisers étaient tissés de passions sensuelles et brutales. Ses lèvres douces et fermes ne transmettaient que du désir. Ses mains délicates et rudes accentuaient le désir mordant de la jeune fille.


Elle s’arrêta dans sa débauche qui l'animait à cet instant. Elle oublia ses tracas, la mort de ses parents, sa dépression. A ce moment là, plongé dans les yeux d’Ernest, elle n'imaginait pas que deux semaines plus tard elle ferait sa tentative de suicide sauver in extrémiste par Jonathan, elle commencerait à avoir des visions qu'elle ne contrôlerait toujours pas 4 mois après, elle se disputerait avec Jonathan à Noël et qu’elle boirait un filtre d’amour tel un serment inviolable avec Jon et elle passerait une soirée de Bal de saint Valentin extraordinaire.


Tout cela était son futur, mais là rien ne comptait, à par lui. Lui et ses yeux gris acier qui étaient l’attirance même de l’interdit. Jonathan ne comptait pas dans son cœur à ce moment là, seul Ernest y avait sa place. Mais ce n’était pas de l’amour, juste un sentiment dévorant.


Elle passa sa main gauche dans les cheveux de son compagnon, tandis que sa main droite commençait doucement mais méthodiquement à enlever la robe de sorcier du jeune homme et à déboutonner sa chemise. Mais elle s’arrêta, connaissant parfaitement le goût du gain du garçon.

Je te propose un jeu, toi qui aimes tant ça.

Isis se décala de lui, pour retourner vers le centre de la pièce. Mais le supplice était pratiquement intenable. A peine avait-elle quitté sa compagnie tactile qu’elle se sentait seule et abandonnée. Mais il aimait jouer, et elle était d’humeur joueuse. De toute manière, elle gagnerait.

Elle se retourna vers lui, les yeux pétillant de désir charnel.

Je ne sais pas jouer au poker, mais je te propose quelques choses de plus… hum… intéressant.

N’attendant pas sa réponse, elle énonça les règles tout en s’asseyant sur une chaise près de la table renversée.

Je te pose une question et si la réponse me conviens, j’ôte un de mes vêtements. Ensuite, tu me poseras une question en retour et si la réponse te convient, tu ôteras un de tes vêtements, ce qui est de loin la partie la plus intéressante. Et ainsi de suite.

Elle releva la table d’un coup de baguette magique puis appuya son coude à son bord avant d’y apposer sa tête.

Sinon, on peut se déshabiller mutuellement de suite, mais joueur comme tu es, je ne pense pas que tu y trouves un réel plaisir.

Pense : Alors que moi je n’ai que cette envie.