[Archive St Val] o_0 Egon et Deneb ^_^

Le dîner avait déjà commençé depuis un moment et ils parlaient de leurs premières impressions quant à l'école depuis la rentrée.
- Je regrette amèrement que les équipes de quidditch ne puissent pas être au complet.

Il savait très bien que Deneb accepterait de parler deux minutes de quidditch mais qu'elle voudrait caler la discussion dans des sphères plus intimes chose qui le mettrait on ne peut plus mal à l'aise. Il repoussait tant bien que mal l'instant des révélations.
"Foutue fête!"

Deneb fronça les sourcils mais sourit quelques secondes après. Il parlait Quidditch le soir de la Saint Valentin ! Bon, il fallait remédier à cela en douceur:

- Oui, les équipes souffrent de manque de motivation. Tu devrais peut-être t'y inscrire, non ? Cela a l'air de plus te motiver que de passer une bonne soirée avec moi. C'est génial.

Pense: "Et paf ! dans tes dents mon vieux"

"J'en étais sûr. Il me faut donc rattraper le ocoup et éviter de faire l'idiot sinon elle va me faire la gueule pendant deux semaines" pensa t-il en souriant bêtement.

Il prit sa main et croisa ses doigts avec les siens.
- J'avoue que j'ai du mal à me sentir à l'aise dans ce type de situation. Qu'est-ce que tu aimerais que je fasse? Faute de savoir quoi faire, au moins dis-le moi, mets-moi sur une piste.

Il esseya un bref sourire charmeur qui devait plus ressembler à un rire jaune qu'à quoique ce soit de charmeur.
"Pourvu qu'elle marche, nom d'un dragon!"

Deneb s'approcha d'Egon et colla son nez au sien pour le forcer à loucher. Elle sourit en déposant un bref baiser sur ses lèvres avat de lui dire:

- Alors ce que j'aimerais que tu fasses, c'est que tu me fasses danser un peu, que tu arrêtes de faire le timide beaucoup et que tu cesses de parler de Quidditch à la folie.

Elle détâcha sa main de la sienne et visa un gâteau sur le buffet:

- Accio Gâteau !

Le gâteau vint vers eux. Elle le saisit délicatement entre ses doigts et le mit dans sa bouche. Elle n'avait plus envie de faire l'effort de diriger leur couple. Soit il prenait les choses en main, soit ils rentraient directement dans leur dortoirs respectifs.

La faire danser? Elle lui demandait de la faire danser mais elle se jetait sur la nourriture. Trop difficile à suivre. Imagination, au secours.
"Egon bouge toi sinon tu vas avoir une scène!" s'encouragea t-il.

Il la regarda manger son gâteau l'air absent. Il en profita pour plonger dans une réflexion plus douloureuse encore qu'un cours de potion. "Comment la satisfaire?"

Il eut une idée risquée. Il se leva se tint devant elle en lui tendant la main. Son teint s'était empourpé et il n'osait pas la regarder. Il fallait prendre des risques pour gagner. Il allait gagner la paix... en tout cas, si cela fonctionnait. Pourvu qu'elle ne se moque pas de lui.
- Viens Deneb Kaïtos, il faut que tu viennes contre moi maintenant sinon tu vas m'énerver. Evanesco!

Il fit disparaitre le gâteau des mains de Deneb pour qu'elle ne trouve comme excuse rien qui ne l'empêche de se lever.

Deneb se leva puisque c'était tout ce qu'Egon désirait. Elle prit sa main puisque de toute façon c'était tout ce qu'elle attendait. Elle fondit entre ses bras et attendit ses directives suivantes avec curiosité mais évita de parler pour ne pas tout gâcher.

Egon la reçut dans ses bras et la serra avec force. Il l'aimait comme elle était chiante. Il l'aimait comme elle était lunatique. Il l'aimait comme elle faisait sa mauvaise tête. Il l'aimait comme elle voulait toujours que tout soit carré, droit. Il l'aimait comme elle était entière et intègre. Douce et féminine.
- Toi, tu vas me rendre fou, si tu agis toujours comme si tu étais un sortilège de confusion ambulant, lui murmura t-il tendrement. Viens, suis-moi.

Il l'attira vers la piste de danse et la reprit dans ses bras. Il dirigea sa baguette vers le plafond et dessina dans les airs une phrase avec le sortilège flambiose. Tout le monde pouvait voir l'écritude de flammes flotter dans les airs:

Je t'aime idiote

Il dirigea ensuite sa baguette vers les bizarr sisters.
- Insonoratus!

Plus aucune musique ne leur parvint mais les autres élèves semblaient continuer de l'entendre. Le sortilège ne touchait que Deneb et Egon. Il enlaça Deneb et commença en danser très doucement en calant sa bouche contre son oreille. Il lui chanta alors tout doucement, avec quelques fausses notes peut-être, les paroles de sa chanson préférée:

Lips are turning blue
a kiss that can't renew
I only dream of you
my beautiful

Tiptoe to your room
a starlight in the gloom
I only dream of you
and you never knew

Sing for absolution
I will be singing
and falling from your grace

There's nowhere left to hide
in no one to confide
the truth burns deep inside
and will never die

Lips are turning blue
a kiss that can't renew
I only dream of you
my beautiful

Sing for absolution
I will be singing
and falling from your grace

Our wrongs
remain unrectified
and our souls
won't be exhumed

(Sing for Absolution, Muse)

Deneb était stupéfaite. Elle se laissa entraîner dans la danse d'Egon, bercé par sa voix qui remuait dans son ventre les sentiments confus de bien-être et de peur que ce moment ne dure jamais assez. Elle était fière d'être avec un garçon comme lui. Il pouvait avoir tous les défauts du monde, il n'en restait pas moins, celui qu'elle avait choisit.

Il lui chantait sa chanson favorite, qui dans sa bouche ressemblait à la demande de pardon de n'avoir jamais pu faire les choses comme il faut au moment où il faut. Avoir choisit Sing for Absolution, était une demande pardon... mais à la différence de la chanson, Deneb ne comptait pas mourir et abandonner Egon. D'où lui venait cette crainte de la voir mourir ?

Dans le silence qui les entourait, Egon profita de la réflexion dans laquelle Deneb était plongée pour l'embrasser tendrement.
De cette Saint Valentin, ne resteraient qu'interrogations, incertitudes et espoirs. Ils règleraient cela plus tard, comme toutes choses qu'ils entreprenaient: ils remettaient à plus tard.